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lundi 25 mai 2009

L'info vécue et pensée par des femmes

Elles se sont lancées parce que les médias les ignoraient ou donnaient d'elles une image stéréotypée, dévalorisée, bafouée ou méprisée. Elles veulent donc prouver que les femmes savent agir, se mettre en lumière, réussir seule ou ensemble. Bravant le marché (en crise) de la presse, elles ont opté pour des lignes éditoriales et des modèles économiques quelque peu différents, chacune d'entre elles concrétisant son idée avec passion, par défi aussi. Elles ? Ce sont mes copines Isabelle Varetto, Isabelle Germain et Emmanuelle Gagliardi.

Je vous présente leur projet par ordre alphabétique (pour ne pas faire de jalouses ;-) :

femmesuniversellesFemmes Universelles, « un magazine fait par les femmes pour les femmes ». Il est porté par Isabelle Varitto, ingénieure en microbiologie et journaliste à Cannes. Son objectif : "valoriser le féminin, sa beauté, sa magie, sa force, pour que nous n'ayons plus honte de nous, pour que nous nous réconcilions avec la profondeur de notre être, de nos racines, de nos valeurs..."  Ce qu'on y trouve : des actions de femmes seules ou en groupe, des portraits de femmes d'ailleurs, des biographies de femmes célèbres ou méconnues... Parrain du magazine : Francis Lalanne, « humaniste convaincu, un homme réconcilié avec sa partie féminine depuis longtemps ». Sortie : le 15 juin 2009. Format : magazine papier. Prix : 3,80 euros l'unité jusqu'au 31 mai, après 5,50 euros, l'abonnement est à 29,05 euros pour 6 numéros par an, uniquement en vente sur Internet.

Ce que j'en pense : le site met l'eau à la bouche, la philosophie du magazine est belle, un brin utopique. J'attends avec impatience sa sortie pour me faire une meilleure idée.


nouvellesnewsLes nouvelles news, « l'autre genre d'info ». Sa fondatrice est Isabelle Germain, journaliste à Paris, co-présidente de l’Association des femmes journalistes, animatrice du blog Du rose dans le gris et l'auteure du livre : Si elles avaient le pouvoir. Son objectif : "analyser l’actualité à travers le prisme du regard des femmes, pour élargir le champ du politique, donner de l’importance à des sujets négligés et aborder autrement des questions qui jusqu’à présent relevaient seulement de la vie privée comme la gestion du temps, l’alimentation, l’éducation, la solidarité entre générations ou la préservation de la planète." Sortie : septembre 2009 (sous réserve). Format : c'est un webmagazine, donc pas de version papier, à lire uniquement sur Internet (site en construction). Prix : accès libre et gratuit. Ce qu'on va y trouver : des enquêtes journalistes sur des angles nouveaux, des commentaires, des groupes de réflexion.

Ce que j'en pense : de l'information générale, citoyenne, pensée aussi par des femmes, tout en donnant la parole aux hommes, je ne peux qu'être pour, en attendant de voir.

lontopL on Top, « le succès au féminin ». A son origine, Emmanuelle Gagliardi, créatrice du réseau Interdit aux hommes. Son objectif : "un mensuel haut de gamme (…) s'adresse avant tout aux femmes dynamiques du monde de l'entreprise (…), volontaires et intuitives, est un laboratoire d'idées capable de faire bouger les lignes". Ce qu'on y trouve : des portraits, des interviews, des réseaux, un dossier thématique par mois... Sortie : avril 2009. Format : magazine papier de 60 pages. Prix : 15 euros l'unité (dégressif selon le nombre acheté), l'abonnement est à 150 euros pour 10 numéros par an, uniquement en vente sur Internet.

Ce que j'en pense : un magazine très dense maquetté comme un rapport annuel rassemblant le gratin des femmes d'affaires diplômées. Volontairement CSP +++. Plutôt cher. Des entretiens punchy, des questions parfois un peu redondantes, mais des rubriques originales : le CV du mois, le bureau d'une femme d'affaires, 24h avec, l'homme du mois...

Bravo Mesdames !

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mercredi 25 mars 2009

Se faire couver avant de s'envoler

Connaissez-vous le principe des couveuses d'entreprises ? Ce sont des structures qui permettent à des demandeurs d'emploi ou des Rmistes de tester leur activité avant de la créer, tout en bénéficiant d'un accompagnement sur-mesure gratuit.

stephaniewill Le hasard de la blogosphère m'a fait rencontrer une bénéficiaire d'une des 50 couveuses françaises. Il s'agit de Stéphanie Will qui a intégré le Geai à Paris en août 2008. Cette dynamique trentenaire, maman d'une fille de 2 ans, y teste le métier de Personal assistant, comprenez assistante business personnelle. Je me suis dit qu'elle était la personne idéale pour vous en parler.

  • Pourquoi as-tu décidé de te faire couver ?

J’ai choisi d’intégrer la couveuse, au lieu de m’immatriculer immédiatement, car j’ai vite compris qu’il fallait près d’un an pour connaître un vrai démarrage. C’est-à-dire : vendre ses premières prestations, réussir à se faire payer au meilleur prix, dans des délais corrects, et construire un plan cohérent à 12 mois (la visibilité minimum qu’un entrepreneur doit avoir) : trésorerie, prospection, communication…
Le plus difficile, quand on démarre une activité indépendante, c’est que beaucoup de temps s’écoule avant que l’on ne fasse rentrer ses premiers gains. Alors qu’avant cela, on a déjà commencé à sortir de l’argent pour "exister". Donc, petit à petit, il faut rattraper les premiers investissements, s’équilibrer, et peut-être dégager un petit supplément (très aléatoire la 1ère année…). Alors si, en plus, on actionne le compteur "charges", on peut très vite être au bord de l’asphyxie.
En couveuse, on ne paye presque pas de charges : juste 8,40 euros par mois, d’Urssaf ! Les frais de gestion représente 5% de ton CA (à noter qu'une société de portage prélève entre 8 et 12%). Si tu ne gagnes rien, la couveuse ne prélève jamais rien. On conserve sa sécurité sociale. L’assurance Responsabilité Professionnelle est comprise. On n’a pas de compte pro à la banque.

  • Quelles sont les conditions d'entrée ?

Il faut être prêt à 95% à travailler pour entrer en couveuse. C’est-à-dire qu’on n’est plus en phase d’accompagnement, on est opérationnel. Cela veut dire que l’on connaît son offre, son marché, sa cible clients, qu’on peut expliquer et argumenter son concept, qu’on a un fichier prospects… voire même un premier client ! Il faut être capable de produire et commenter son étude de marché, son business plan (prévisionnel, besoin en fonds de roulement…).
On a le droit, en revanche, d’avoir des faiblesses en compta ou en marketing, de ne pas être sûr qu’on se débrouillera dans une organisation solitaire, de s’interroger sur la vraie cible qui achètera son offre, et à quel prix – l’hypothèse haute ou l’hypothèse basse ?... etc.
Pour intégrer la couveuse, on présente son dossier devant un jury (pour ma part, il s’agissait d’un consultant senior, et d’un banquier), préparé avec un chargé de mission, qui restera son référent si l’on est accepté.

  • Quels autres profils côtoies-tu dans ce genre de structures ? (quelques exemples de femmes si possible ;-)

Il y a beaucoup d’artistes et d’artisans, notamment dans le commerce équitable, car le Geai "cultive cette spécialité". Mais j’y rencontre beaucoup de professions libérales, coaches, consultants… et des services qui se rapprochent du mien, conseillers en image, communicants dans l’événementiel, l’incentive… Toutes sortes de solos. Beaucoup de femmes, également, qui parient sur de nouvelles ambitions professionnelles, tout en étant mères, ou qui se reconvertissent vers un métier de passion.
Par exemple, Laurence Gallet, conseil en image, qui décolle vraiment depuis son passage en couveuse, Bénédicte Chassignet, ergonome, qui travaille bien aussi, ou encore Laëtitia Vivier, qui commercialise des supports plexi pour faire du scrap (gros succès, elle travaille déjà à l’international).

  • Quels avantages en retires-tu ? Et les inconvénients ou les limites (s'il y en a...) ?

Comme je l’ai dit, en premier lieu : un avantage financier. Mais cela va bien au-delà : on teste son activité, donc on nous donne 12 mois pour rectifier le tir si l’on comprend qu’on a fait une erreur quelque part. On a un entretien mensuel avec son référent, qui étudie avec nous notre stratégie, on a accès à des formations gratuites, on est préparé à nos premiers rendez-vous prospects, et accompagné lors de nos premières ventes (formalisation etc.)… Les avantages sont nombreux, mais les contraintes sont aussi réelles.
On ne peut quasiment pas bouger le petit doigt sans dire ce que l’on fait à son référent, on ne peut pas contractualiser avec un client, sans signer à trois, par exemple. De plus, la couveuse gère intégralement le CA, que l’on ne peut pas sortir : on est remboursé, sur présentation des justificatifs, de ses frais de fonctionnement. Cela sous-entend que l’on ne dégage pas de salaire en couveuse, même si l’on travaille bien et que l’on pourrait s’en attribuer un : l’argent attend sagement notre sortie… et le solde sera imposé à 45%, environ, avant de nous être remis (juste retour des choses). Donc, il vaut mieux avoir une autre source de revenus durant cette année – assedics, petit boulot, soutien familial… et se préparer à une compta un peu contraignante (on doit avancer le paiement de tous ses frais, et certains investissements peuvent être élevés, de même qu’on est contraints sur la nature des investissements possibles…).

  • Combien de temps vas-tu rester "couvée" ?

Je viens de signer mon 3ème et dernier CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise), donc le 1er août 09, c’est fini !

  • Et après, prendras-tu ton envol ? Redoutes-tu un peu ce moment ? Quel sera alors ton nouveau statut ?

"Prendre mon envol" : OUI, mille fois oui ! Je vais m’immatriculer – je n’ai pas encore tranché entre Entreprise Individuelle (= profession libérale) et EURL (Société). Justement, la couveuse va m’aider à décider, dans le cadre d’une formation "juridique et fiscal".
Il est vrai que je me sens très préparée, et qu’en plus j’ai déjà fait mes premières erreurs de débutante ;-) mais quand même, je ressens une petite appréhension à passer totalement "sans filet". En tout cas, je ne souhaite pas enchaîner avec une autre forme de suivi, avec un regard extérieur sur mon parcours, et mes décisions. Il est temps de me lancer… seule !

  • Pourquoi ne pas opter pour le statut d'auto-entrepreneur ? Est-ce que tu ne regrettes pas que ce statut soit né après ta décision d'entrer dans une couveuse ? Bref, si t'avais su... ;-)

Je ne suis pas très favorable au statut d'auto-entrepreneur. Il est hybride et mal fichu - en tous les cas pour moi, qui ne rentre pas dans les cases - notamment du point de vue du CA !
Je n'étais déjà pas concernée par la micro-entreprise, et l'AE est une sorte de radicalisation de la ME.
Cependant, c'est très bien pour démarrer avec des charges à zéro, et c'est bien l'avantage que je mets en avant en couveuse. Cependant, en couveuse, tu as un interlocuteur, des outils à disposition, et des formations complémentaires. Tu n'es pas seul. Il y a quelqu'un qui te ramène sur terre, si je puis dire. Et je crains que l'AE balance dans le fossé une floppée de gens, sans feedbacks, et sans préparation, quant à ce qu'ils veulent faire.
Donc non, aucun regret puisque l'AE n'est pas une solution pour moi !

Si éventuellement vous avez d'autres questions, Stéphanie vous répondra directement sur ce blog.
(Encore merci à toi Stéphanie !)

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vendredi 2 janvier 2009

En 2009, si je créais ma boîte ?

fleur_lestoilesdaz L’idée vous titille depuis un certain temps déjà : vous mettre à votre compte, créer votre emploi, d’autant plus que ce tout nouveau statut d’auto-entrepreneur semble bien alléchant. Ou alors, vous rêvez de créer carrément une "vraie" entreprise avec votre amie Léa qui n’attend plus que vous pour se lancer. Sauf que vous hésitez, vous tâtonnez, vous ne savez pas trop par quel bout commencer. Et puis, vous vous interrogez sur votre motivation, sur Jules aussi - que va-t-il en penser ? - et les enfants, comment allez-vous faire ? Et l’argent alors ? Il en faut bien, non ? Et qu’est-ce que c’est cette histoire d’étude de marché et autre business plan qu’on dit incontournables ?

Bref, si vous doutez, si vous vous interrogez, si vous avez besoin d’un coup de pouce, de conseils, je vous propose d’en discuter ici même, sur ce blog. Mais comme je ne suis pas une pro, j’ai sollicité pour l’occasion Valérie Weill, spécialiste de l’accompagnement des créatrices d’entreprise. Elle anime des ateliers, coache et forme des femmes sur le sujet. Elle est aussi l’auteure du blog Strateuo et son expérience peut vous être utile. C’est donc elle (encore merci Valérie !) qui répondra au fur et à mesure - et dans la limite de sa disponibilité - à vos questions. Profitez-en ! ;-)

EDIT du 4 janvier : Valérie Weill continuera à répondre à vos questions durant toute la semaine prochaine. N'hésitez pas à la solliciter...

EDIT du 12 janvier : attention, il existe des sites sur l'auto-entrepreneur qui sont en fait des sites de pub ! J'ai moi-même rectifié le lien initialement publié dans ce billet. Merci à Philippe pour l'info qui l'a lui-même trouvée ici.

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dimanche 7 décembre 2008

Vive les mamans entrepreneurs !

mam_preneurs Encore une formidable initiative à vous signaler : la création du club des Mam’preneurs ! Son but : fédérer les mamans qui profitent de leur congé maternité pour créer une activité chez elles, généralement dans le secteur de la petite enfance (mais pas seulement !) et grâce à Internet. Et l’air de rien, il y en a de plus en plus.

celine_fenie Déjà bien identifié aux Etats-Unis et au Canada, le mouvement des mompreneurs (comme on les appelle là-bas) s’organise depuis peu en France, sous l’impulsion de Céline Fénié. Cette jeune Sup de Co a travaillé dans le web marketing avant de se retrouver « au placard » après ses deux grossesses. Décidée à s’épanouir professionnellement, elle négocie son licenciement et créé en 2007 MamanShopping, un site de vente de produits pratiques et innovants pour faciliter la vie des mamans. Ce n’est pas encore le jackpot, mais au moins elle n’a "pas la sensation de sacrifier sa famille !"

Parallèlement, Céline anime le blog Maman et entrepreneuse, et le groupe éponyme sur Facebook. Et comme si cela ne suffisait pas, elle organise aussi depuis peu des MamCafé mensuels à Paris où se retrouvent, cette fois-ci dans la vraie vie, des mamans créatrices. "J’adore fréquenter ces femmes qui ont la même énergie et la même envie d’avancer que moi, m’a confiée Céline. Se voir permet de rompre l’isolement, d'échanger et également de s’entraider". D’ailleurs, elles viennent de lancer leur première opération commune : le marché de Noël des Mampreneurs avec plein d'idées cadeaux à découvrir.

Bravo à Céline et à toute cette nouvelle génération d'entrepreneuses à domicile ! Vos anciens patrons doivent s'en mordrent les doigts ;-)

Rectificatif : Céline n'a pas négocié son licenciement, elle a suspendu son contrat de travail dans le cadre d'un congé pour création d'entreprise.

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mercredi 25 juin 2008

Le vert vous va si bien

terredefemmes L’écologie, l’environnement, le développement durable, la planète, son avenir, ce sont des thèmes qui ne laissent pas les femmes indifférentes. Je constate même qu’elles s’investissent de plus en plus dans ces sujets, que ce soit au quotidien, sur le terrain, dans des associations, comme dans la vie économique et politique.
Pourquoi ? Est-ce lié à cette possibilité qu’elles ont de donner la vie, à une sensibilité naturelle, instinctive, qui les poussent à vouloir protéger, défendre, transmettre… ? Je ne sais pas vraiment. Mais ce raz-de-marée vert fait naître des initiatives, voire même des vocations, bien intéressantes.

Immédiatement me vient là à l'esprit l'engagement de la fantastique spécialiste des chimpanzés Jane Goodall. Mais Madame Tout le Monde qui oeuvre dans son coin, n'est pas en reste. Et parfois, elle se retrouve même en haute de l'affiche. J'en ai découverte quelques unes à travers le prix Terre de Femmes, de la Fondation Yves Rocher. Comme Sylvie Monier, la dernière lauréate, à l’origine de l’association Mission Haies Auvergne qui se bat pour reconstituer des haies dans le Cantal. Ou la jeune Flore Moser, primée en 2007, pour avoir mis en place en Equateur, une pépinière d’espèces utiles à la population pour sauvegarder les ressources de la forêt amazonienne.

En parallèle, il faut aussi compter sur toutes ces femmes qui promotionnent des vêtements, des cosmétiques, des jouets, de la déco ou du tourisme… "écolo-bio". J’avoue que je connais pas d'entrepreneuses dans ces domaines-là. Je veux dire de "vraies" défricheuses, pas celles qui se servent de la green attitude comme d'un alibi commercial...

Et enfin, il y a vous, lorsque vous prenez soin de trier vos déchets, de fermer le robinet pendant que vous vous frictionnez les dents, lorsque vous veillez à ce que vos enfants ne jettent pas de papier parterre, écrivez recto verso sur une feuille de papier, n'imprimez pas vos mails, éteignez la lumière de votre bureau... Des petits gestes simples, de tous les jours, à la maison comme au travail.

A consulter :
- Les femmes et l’environnement : un sondage TNS Sofres/Femme Actuelle de janvier 2008.
- Calculez votre empreinte écologique
- Un moteur de recherche d'offres d'emploi vert
A utiliser : la barre d’outils Ecolo Info créée par Anne-Sophie Novel. En l’installant dans votre navigateur Internet, vous accédez à des centaines de sites et de blogs sur l’écologie et le développement durable. Une mine d'infos !

(L'image provient du site de la Fondation Yves Rocher)

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