Ces parisiennes connues mais oubliées de l'Etat
Avez-vous remarqué qu’à Paris, aucun musée ni monument public porte le nom d’une femme ?! Je vous avoue que moi non plus je ne m’en étais pas aperçue, jusqu’à ce que je reçoive la brochure « Parcours de femmes à Paris et en Ile-de-France », co-éditée par le Comité Régional du Tourisme de Paris IDF et l’excellente maison d’éditions Lunes. Et là , en feuilletant ce guide, il faut bien se rendre à l’évidence que rares, très rares, sont les femmes engagées sur le plan artistique, économique, politique ou scientifique, à qui la Ville de Paris a rendu hommage en scellant leur patronyme dans du marbre.
Oh, il y a bien quelques rues qui portent leur nom. La résistante Bertie Albrecht a une avenue dans le 8ème, comme la reine Victoria et les deux saintes, Geneviève et Marie. Deux métros sont « féminins » : l’un gratifie l’anarchiste Louise Michel et l’autre « Pierre et Marie Curie », le prénom de Marie ayant été ajouté à celui de son mari début… 2007, soit plus de 60 ans plus tard ! Je me demande bien pourquoi « ils » n’en ont pas profité pour y joindre celui de leur fille, Irène, autre grande scientifique.
Mais à part elles ? Rien !
Pourquoi ne pas imaginer une reconnaissance publique pour : Colette, Sarah Bernhardt, Camille Claudel qui se retrouve à partager son talent dans le musée Rodin, Louise Weiss qui a lutté pour le droit de vote des femmes, Marguerite Durand, fondatrice de l’Office du travail féminin, l’aviatrice Jacqueline Auriol, la psychanaliste Françoise Dolto, la grande résistante Lucie Aubrac, disparue cette année ?
Allez, je vous laisse compléter la liste. Je sens que je bouillonne…
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