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dimanche 28 septembre 2008

Thérèse au placard

thereseauplacard Qu’est-ce que j’ai ri en lisant ce livre !!! Et pourtant, à voir le titre, on pourrait s’attendre au récit très cafardeux d’une placardisée, vous savez, ces salariés que l’on met au rancart, isolés dans un bureau, payés à ne rien faire.
Et bien pas du tout !

Le placard n'est qu'un prétexte pour que Thérèse l’héroïne se remémore les "plus chouettes moments de sa carrière de winneuse". De sacrés moments, très hauts en couleur, émaillées de situations et de personnages très caricaturaux mais si familiers. Il y a là Roger, le légionnaire laotien chargé du séminaire de cohésion (team building) à Régina en Guyane, Brandon le boulet que l’on tente de refiler à un autre service, Martine la secrétaire cobaye d’une méthode sur la prise d’initiative, Jean-Seb le syndicaliste corse qui séquestre l’équipe dirigeante, Peter, le consultant aux anglicismes et aux allures de videur, Bertille, le médecin qui propose une cure de désintoxication au Blue Berry, Gerda, la coach allemande…

chirstine_lorimy J'avoue que cette Thérèse m’a intriguée. J’ai donc cherché à joindre l’auteure (merci pour la réactivité de l’attachée de presse !) Et - oh surprise ! - Christine Lorimy est… directrice de la stratégie et du marketing à La Poste ! Je vous rassure tout de suite : elle n’est pas placardisée. "Par contre, tout ce que je raconte dans le livre est vrai de A à Z" m’a-t-elle confirmée. Très volubile, accro de l’écriture depuis toujours "ça doit être médical !", cette quadra, maman de deux enfants, est une fervente adepte de l’autodérision. "On peut faire très sérieusement son travail tout en ne se prenant pas au sérieux. L’humour permet d’avoir un propos politique, de dénoncer, de prendre du recul tout en étant dans le système."

Et le système, Christine connait bien. Depuis sa sortie de l’Institut commercial de Nancy, elle s’est frottée à l’univers anglo-saxon de la vente, évoluant dans le secteur des aliments pour chiens, des céréales pour les jeunes, des couches-culottes pour bébés et incontinents, avant de se faire "chasser" à 32 ans pour rejoindre la direction générale de La Poste. Pendant toutes ces années, elle a observé et noté les travers du monde de l’entreprise pour finalement les révéler dans Thérèse. Et comme si cela ne suffisait pas, Christine met en scène ses chroniques dans des entreprises et des soirées privées. Ces sketchs sont même très prisés par les militaires, parait-il. Oui parce que l'auteure a aussi été auditrice à l’IHEDN, l'institut des hautes études de la défense nationale, et est réserviste de la Marine nationale. Ca créé forcément des liens et peut-être d'autres "quadr’aventures" pour Thérèse alias Christine...

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jeudi 25 septembre 2008

Elles débutent avec elles

apecfemmes

Voilà une opération que je trouve vraiment intéressante. Elle a été lancée en catimini cet été par l’Apec et annoncée officiellement qu'aujourd’hui. Son nom : Elles débutent avec elles. Le principe ? 10 femmes cadres dirigeantes accompagnent pendant un an 10 jeunes diplômées de l’université dans leur entrée dans la vie professionnelle.

Il y a là de jolis binômes comme Julia, 23 ans, diplômée d’un Master Pro Communication Politique et Animation Locales de la Sorbonne, et marrainée par Yseulys Costes, la PDG et fondatrice de 1000mercis, ou encore Naïma, 24 ans, en Master 2 de Droit Social et Gestion des Ressources Humaines à Paris Nanterre soutenue par Eloïse Verde Delisle, directeur des relations sociales et de l’emploi d’IBM.

Les conseils des marraines et les premiers pas des filleules sont relatés dans un blog déjà bien fourni. Chacune y expose ses doutes, ses objectifs, ses impressions, ses avancées en matière de recherche d’emploi ou d’intégration dans l’entreprise. On y échange aussi des pratiques, des expériences.

On ne peut qu’être conquis par ce procédé de mentoring au féminin, qui d’ailleurs enthousiasme aussi les femmes elles-mêmes. Sur près de 1 900 femmes cadres de plus de 30 ans interrogées par l’Apec, 88% seraient prêtes à parrainer une jeune qui fait ses premiers pas professionnels. Solidarité féminine quand tu nous tiens…

EDIT du 25/09 : le lancement officiel de l'opération en vidéo sur le site de l'Apec

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dimanche 21 septembre 2008

Scoop : fini le CV. Elites parie sur vos compétences !

Imaginez… Vous voyez une offre d’emploi. Elle est pile-poil dans vos cordes. Seulement voilà : vous êtes un(e) autodidacte, votre expérience est limitée ou trop importante, votre nom de famille est d’origine étrangère, vous êtes trop ou pas assez diplômé(e), vous avez un handicap, vous pensez être trop jeune ou trop âgé(e) pour le poste… Sûr que le CV et la lettre de motivation vont vous "trahir". Et pourtant, il faut bien en passer par là aujourd’hui pour décrocher un emploi, non ?

Maintenant, imaginez la même annonce mais pour postuler, plus la peine d'envoyer son CV. Il suffit de répondre à quelques questions en rapport avec des situations que vous pouvez rencontrer dans l’emploi convoité. Pas n’importe quelles questions non plus. Assez difficiles pour dissuader les tricheurs et les menteurs, et suffisamment ciblées pour faire ressortir vos qualités et votre savoir-faire. L’objectif étant d'analyser vos compétences, de cerner dans la pratique ce que vous valez vraiment, bref de vous donner toute votre chance ! Et d'en finir enfin avec les discriminations !

Ce serait vraiment le top, non ? Et en plus, tout bénéf pour le recruteur, puisqu’il se retrouverait avec un candidat bien "profilé".

patricia_goyenetche Et bien, je suis ravie de vous apprendre que ce processus de sélection existe. Il s'appelle Elites et sera lancé officiellement le 1er octobre prochain. Son concepteur n’est autre que Patricia Goyenetche qui vient régulièrement commenter sur ce blog. Je vous résume rapidement son profil... atypique bien sûr ! 15 ans au service du ministère de la Défense, un virage en 2006 dans les ressources humaines avec un master en psychologie sociale et du travail - obtenu par correspondance -, la création de son cabinet Aquilae RH deux ans plus tard à Bordeaux et de Elites, cet outil de sélection révolutionnaire qui va sans aucun doute jeter un pavé dans la mare du recrutement.

Je ne peux bien sûr que saluer cette formidable initiative et remercier très chaleureusement Patricia qui m’a fait le privilège de me mettre dans la confidence et de me réserver la primeur de ce lancement. En clair, c’est un scoop !!!

aquilaerh Pour plus de détails, je vous invite à aller sur le site Aquilae RH (encore en test). Il faut s'inscrire pour accéder au fonctionnement d’Elites et aux offres d'emploi (encore un peu rares, ça démarre…). Les premiers témoignages des utilisateurs sont d'ores et déjà élogieux (à lire sur le blog). Si vous avez des questions, Patricia se fera un plaisir d’y répondre. Et surtout, faites passer l’info !!!

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mercredi 17 septembre 2008

Et si on inversait les rôles ?

Une femme qui recrute un standardiste, dont la secrétaire s’appelle Christian et qui dirige des commerciales. Florence Foresti assure en chef d’entreprise ;-)



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samedi 13 septembre 2008

Monter à Paris pour travailler

paris_province Je me souviens que la décision n’avait pas été simple à prendre. Quitter mon village, ma famille, mes amis, le petit job où j’avais tout appris, pour "monter à la capitale" suivre Grand Homme.

Et pourtant… S’installer à Paris, ville de tous les possibles, de toutes les folies, de tous les excès, et surtout tremplin pour une vie professionnelle meilleure. Oui, cela avait un côté grisant. Travailler et surtout réussir à Paris, c’était un peu le summum. Pour sûr que là-bas, il y avait du boulot, du bon, du vrai. Je m’voyais déjà…

18 ans après, j’y suis toujours, un Petit Homme en plus. Et pour être honnête, j’ai bien galéré au début. La provinciale qui débarque dans la ville-lumière n’est attendue par personne. Non, Paris ne la prend pas dans ses bras. Il a fallu jouer des coudes, marcher vite dans le métro, cacher son accent, solliciter des inconnus, écrire, téléphoner, relancer, être payée une misère pour se faire une place. Non pas une place au soleil, mais sous les néons. Mais bon, j’étais jeune. Petit à petit, j’ai accumulé des emplois vraiment très intéressants. Et aujourd'hui, je suis plutôt fière de mon parcours. Mais aurait-il été tout aussi enrichissant, plus rapide, si j’étais restée dans ma région ?

Je me pose la question car je viens de lire ici qu'un grand nombre de personnes pensent qu’il n’est pas nécessaire de passer par la région parisienne pour réussir sa vie professionnelle. Ce dont je doutais il y a 20 ans. Seuls 9% croient que Paris est toujours incontournable sur un CV. La capitale n'a semble-t-il plus la cote. Alors, vive la province ?

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samedi 6 septembre 2008

Cigale et fourmi !

Paraît que les femmes ont un drôle de rapport avec l’argent. Elles économisent au lieu d’investir. D’un autre côté, elles ont l’image du panier percé et avouent être souvent en découvert. Le banquier leur fait peur, elles ne savent pas du tout gérer leur argent, ni le faire fructifier, préférant laisser Monsieur s’en occuper. Leur salaire est encore considéré comme un revenu d’appoint pour le couple. Et lorsqu’elles gagnent beaucoup, elles culpabilisent. Sans oublier que pour négocier un devis avec un client, un salaire avec un recruteur ou une augmentation avec un chef, c’est la bérézina !

touteslesfemmesmeritentdetreriches La psychothérapeute Colette Dowling est sans doute l'une des premières en 1999 à avoir dénoncé cette ambivalence dans Le complexe de Cendrillon. Plus près de nous, en 2006, la journaliste Alix Foriel a tenté d’intéresser les femmes à l’épargne, à la Bourse et à l’immobilier dans un guide très bien fait, L’argent est une affaire de femmes. Je ne sais pas si ce livre a marché, mais si le sujet vous intéresse, Alix Foriel prodigue aussi de judicieux conseils sur Terrafemina. Toujours en 2006, Lois P. Frankel avec Ces filles sympas complexées par l’argent pointe du doigt les 75 erreurs (!!!) commises par les femmes et qui freinent leur autonomie financière. Enfin, dernier-né sur cette thématique, Toutes les femmes méritent d’être riches de Olivier Seban, sorti fin août dernier, annoncé comme un best-seller et qui rendra sans doute riche son auteur, un coach financier, déjà millionnaire !

Moi ce qui me rassure, c’est que selon ce sondage daté d’il y a deux ans, les complexes et les préjugés autour des femmes et de l’argent volent en éclat avec les jeunes générations. Tant mieux !

Bon, je vous laisse. Faut que je fasse mes comptes. Je sais déjà que la fin du mois va être un peu juste. C’est mon banquier qui va être content...

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mercredi 3 septembre 2008

Jeu : le travail - indépendant - et vous (3). Les résultats.

Et voilà, la petite analyse de ce troisième jeu lancé mi-août. J’ai pu traiter les réponses de 23 d’entre vous. Merci aux trois hommes qui se sont prêtés au jeu (La Babole, Philippe – délicieusement hors sujet - et Antoine). Bienvenue aussi aux petites nouvelles : Céline, Michelle, Paticat et KaBa’Lô. Alors, qu’en est-il ?

1. Dans l’ensemble, vous pratiquez des métiers dans la communication au sens large, l’Internet, les RH (coaching, formation), l’artisanat, le commerce. Bref, des jobs que l’on peut maîtriser tout seul, chez soi. Pas de grande surprise, donc.

2. Vous êtes en général des lève-tôt. 4 heures du matin pour le plus courageux d’entre vous (La Babole), 11h-12h pour Une autre Corinne. La moyenne se situe vers 7h, avec quelques grasses matinées jusqu’à 8h-8h30 en période de vacances. Je suppose là que ce sont les enfants qui vous tirent du lit ;-)

3. Vous êtes aussi des couche-tard. Les 22h-23h ne sont pas rares, avec des pointes jusqu'à minuit et 2h du mat. Isami pousse au-delà de 3 heures !!! Dites donc, cela fait de sacrés journées…

4. Vous n’avez pas vraiment une pièce bien à vous pour travailler. Sauf pour 7 d’entre vous. Les autres squattent le salon, la salle à manger, leur chambre, quand ce n’est pas tout l’appartement. Les plus chanceuses : Chrisly Mque et Isami qui bénéficient d’un atelier.

5. Plus de non que de oui pour la ligne téléphonique dédiée à votre activité. Soit parce que vous n’en avez pas les moyens, soit parce que vous avez votre portable, soit parce que vous passez par Internet (Skype). Economie avant tout !

6. C’est surtout le bouche-à-oreille qui vous ramène des clients. Preuve que vous avez une bonne réputation professionnelle ! Bravo !

7. Le client le moins sympa ? Celui qui "oublie" de payer ou qui fait le mort, celui qui négocie trop votre travail à la baisse sous prétexte que vous êtes une solo. Profiteur va !

8. Le client le plus sympa ? Celui qui vous fait confiance, qui vous complimente, qui vous veut vous et pas une autre ! De quoi vous donner des ailes !

9. Entre celles qui sautent le repas du midi, celles qui se contentent d’un plateau repas, d’un sandwich, des restes de la veille, rares sont celles qui mangent normalement. Ou alors direction le restau !

10. Parmi les 3 choses que vous aimez le plus dans votre travail :
- l’indépendance : pas de patron sur le dos, pas de collègues à supporter !
- la possibilité de pouvoir gérer votre temps à votre guise.
- la capacité de donner vraiment libre cours à votre créativité.
A noter que 2 seulement ont avancé l’argument du "je peux m’occuper des enfants".

11. Les 3 choses qui vous dérangent le plus : la solitude, l’administratif, l’incompréhension de l’entourage (Stéphanie, Klarinette, Une autre Corinne), ex-aequo avec l’instabilité des revenus.

12. Avec les enfants (pour ceux qui en ont bien sûr), le mercredi est plutôt une journée difficile. Pas vraiment le temps de travailler ou alors en filigrane.

13. A une écrasante majorité, vous travaillez souvent le week-end. C’est parfois même une évidence pour vous. Quand on aime…

14. La télé (ou la radio) tiennent plutôt lieu de compagnie, en fond sonore. Côté grignotage, vos goûts varient : tartine, mikado, chocolat, Nutella, beurre de cacahuète, café, thé, légumes, fromage, fruits secs… De quoi donner des idées à certaines ;-)

15. Pour l’intendance familiale, Monsieur donne un coup de main. Enfin… surtout pour les courses. Le ménage, c’est vous, un peu tous les jours, au gré de vos envies. Clotilde et Isami passent par Internet. Le must : une femme de ménage (Clotilde) !

16. Pour la moitié d’entre vous, Monsieur (ou Madame) est un véritable soutien. Pour d’autres, c’est l’inverse (Iki, Chrisly Mque) ou alors il faut insister lourdement pour qu'il ou qu'elle bouge.

17. Pour la majorité d’entre vous (mais est-ce vraiment une surprise ?), pas question de travailler dans une entreprise. Ou alors à temps partiel ou dans une association.

Encore merci à tous pour votre participation.

Pour info, il y a quelques temps de cela, j'ai écrit un article sur le travail à domicile, en particulier sur les mamans entrepreneuses ou "mompreneurs". L'occasion d'y glaner peut-être quelques conseils ? ;-)

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