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lundi 30 mars 2009

Madame le président de Manpower France

La féminisation des noms de métiers et de fonctions me tient à coeur. J'en ai déjà parlé ici et vous avez été nombreuses à donner votre avis sur le sujet. Vous allez trouver que je fais ma "militante" mais avouez tout de même que là... !!!




"Rendre invisible dans le vocabulaire l’accession des femmes à de nouvelles fonctions, c’est une façon de la nier" Benoîte Groult.

EDIT du 2 avril : à lire sur le même sujet, l'excellent article de Yves sur Tout pour changer

EDIT du 4 avril : Madame le Président - à moins que ce ne soit son service de com - a supprimé le commentaire que j'avais laissé sur son blog hier matin. Il était resté en ligne toute la journée et pouf, ce matin, il avait disparu ! Je lui avais juste demandé de s'expliquer sur le choix très masculin de son titre. Apparemment, cela semble un détail pour elle, pardon pour lui ;-)

EDIT du 7 avril : Formidable !!! Françoise Gri a décidé de revoir sa position !!!

"(...) ayant fait l’essentiel de ma carrière dans des sociétés internationales, où ces questions de force symbolique de genre grammatical n’existent pas, je n’imaginais pas soulever tant d’interrogations, et parfois même de récriminations… Cependant, il me semble aujourd’hui plus simple et plus normal d’entendre ce que les uns et les autres me disent : je vais donc modifier ce « Président » en « Présidente ».
Et tant pis pour l’Académie !
Et tant mieux pour la cause des femmes, si cela peut y participer !"
L'intégralité de la réaction de Madame La Présidente est à lire dans son billet "Débat de genre"

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mercredi 25 mars 2009

Se faire couver avant de s'envoler

Connaissez-vous le principe des couveuses d'entreprises ? Ce sont des structures qui permettent à des demandeurs d'emploi ou des Rmistes de tester leur activité avant de la créer, tout en bénéficiant d'un accompagnement sur-mesure gratuit.

stephaniewill Le hasard de la blogosphère m'a fait rencontrer une bénéficiaire d'une des 50 couveuses françaises. Il s'agit de Stéphanie Will qui a intégré le Geai à Paris en août 2008. Cette dynamique trentenaire, maman d'une fille de 2 ans, y teste le métier de Personal assistant, comprenez assistante business personnelle. Je me suis dit qu'elle était la personne idéale pour vous en parler.

  • Pourquoi as-tu décidé de te faire couver ?

J’ai choisi d’intégrer la couveuse, au lieu de m’immatriculer immédiatement, car j’ai vite compris qu’il fallait près d’un an pour connaître un vrai démarrage. C’est-à-dire : vendre ses premières prestations, réussir à se faire payer au meilleur prix, dans des délais corrects, et construire un plan cohérent à 12 mois (la visibilité minimum qu’un entrepreneur doit avoir) : trésorerie, prospection, communication…
Le plus difficile, quand on démarre une activité indépendante, c’est que beaucoup de temps s’écoule avant que l’on ne fasse rentrer ses premiers gains. Alors qu’avant cela, on a déjà commencé à sortir de l’argent pour "exister". Donc, petit à petit, il faut rattraper les premiers investissements, s’équilibrer, et peut-être dégager un petit supplément (très aléatoire la 1ère année…). Alors si, en plus, on actionne le compteur "charges", on peut très vite être au bord de l’asphyxie.
En couveuse, on ne paye presque pas de charges : juste 8,40 euros par mois, d’Urssaf ! Les frais de gestion représente 5% de ton CA (à noter qu'une société de portage prélève entre 8 et 12%). Si tu ne gagnes rien, la couveuse ne prélève jamais rien. On conserve sa sécurité sociale. L’assurance Responsabilité Professionnelle est comprise. On n’a pas de compte pro à la banque.

  • Quelles sont les conditions d'entrée ?

Il faut être prêt à 95% à travailler pour entrer en couveuse. C’est-à-dire qu’on n’est plus en phase d’accompagnement, on est opérationnel. Cela veut dire que l’on connaît son offre, son marché, sa cible clients, qu’on peut expliquer et argumenter son concept, qu’on a un fichier prospects… voire même un premier client ! Il faut être capable de produire et commenter son étude de marché, son business plan (prévisionnel, besoin en fonds de roulement…).
On a le droit, en revanche, d’avoir des faiblesses en compta ou en marketing, de ne pas être sûr qu’on se débrouillera dans une organisation solitaire, de s’interroger sur la vraie cible qui achètera son offre, et à quel prix – l’hypothèse haute ou l’hypothèse basse ?... etc.
Pour intégrer la couveuse, on présente son dossier devant un jury (pour ma part, il s’agissait d’un consultant senior, et d’un banquier), préparé avec un chargé de mission, qui restera son référent si l’on est accepté.

  • Quels autres profils côtoies-tu dans ce genre de structures ? (quelques exemples de femmes si possible ;-)

Il y a beaucoup d’artistes et d’artisans, notamment dans le commerce équitable, car le Geai "cultive cette spécialité". Mais j’y rencontre beaucoup de professions libérales, coaches, consultants… et des services qui se rapprochent du mien, conseillers en image, communicants dans l’événementiel, l’incentive… Toutes sortes de solos. Beaucoup de femmes, également, qui parient sur de nouvelles ambitions professionnelles, tout en étant mères, ou qui se reconvertissent vers un métier de passion.
Par exemple, Laurence Gallet, conseil en image, qui décolle vraiment depuis son passage en couveuse, Bénédicte Chassignet, ergonome, qui travaille bien aussi, ou encore Laëtitia Vivier, qui commercialise des supports plexi pour faire du scrap (gros succès, elle travaille déjà à l’international).

  • Quels avantages en retires-tu ? Et les inconvénients ou les limites (s'il y en a...) ?

Comme je l’ai dit, en premier lieu : un avantage financier. Mais cela va bien au-delà : on teste son activité, donc on nous donne 12 mois pour rectifier le tir si l’on comprend qu’on a fait une erreur quelque part. On a un entretien mensuel avec son référent, qui étudie avec nous notre stratégie, on a accès à des formations gratuites, on est préparé à nos premiers rendez-vous prospects, et accompagné lors de nos premières ventes (formalisation etc.)… Les avantages sont nombreux, mais les contraintes sont aussi réelles.
On ne peut quasiment pas bouger le petit doigt sans dire ce que l’on fait à son référent, on ne peut pas contractualiser avec un client, sans signer à trois, par exemple. De plus, la couveuse gère intégralement le CA, que l’on ne peut pas sortir : on est remboursé, sur présentation des justificatifs, de ses frais de fonctionnement. Cela sous-entend que l’on ne dégage pas de salaire en couveuse, même si l’on travaille bien et que l’on pourrait s’en attribuer un : l’argent attend sagement notre sortie… et le solde sera imposé à 45%, environ, avant de nous être remis (juste retour des choses). Donc, il vaut mieux avoir une autre source de revenus durant cette année – assedics, petit boulot, soutien familial… et se préparer à une compta un peu contraignante (on doit avancer le paiement de tous ses frais, et certains investissements peuvent être élevés, de même qu’on est contraints sur la nature des investissements possibles…).

  • Combien de temps vas-tu rester "couvée" ?

Je viens de signer mon 3ème et dernier CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise), donc le 1er août 09, c’est fini !

  • Et après, prendras-tu ton envol ? Redoutes-tu un peu ce moment ? Quel sera alors ton nouveau statut ?

"Prendre mon envol" : OUI, mille fois oui ! Je vais m’immatriculer – je n’ai pas encore tranché entre Entreprise Individuelle (= profession libérale) et EURL (Société). Justement, la couveuse va m’aider à décider, dans le cadre d’une formation "juridique et fiscal".
Il est vrai que je me sens très préparée, et qu’en plus j’ai déjà fait mes premières erreurs de débutante ;-) mais quand même, je ressens une petite appréhension à passer totalement "sans filet". En tout cas, je ne souhaite pas enchaîner avec une autre forme de suivi, avec un regard extérieur sur mon parcours, et mes décisions. Il est temps de me lancer… seule !

  • Pourquoi ne pas opter pour le statut d'auto-entrepreneur ? Est-ce que tu ne regrettes pas que ce statut soit né après ta décision d'entrer dans une couveuse ? Bref, si t'avais su... ;-)

Je ne suis pas très favorable au statut d'auto-entrepreneur. Il est hybride et mal fichu - en tous les cas pour moi, qui ne rentre pas dans les cases - notamment du point de vue du CA !
Je n'étais déjà pas concernée par la micro-entreprise, et l'AE est une sorte de radicalisation de la ME.
Cependant, c'est très bien pour démarrer avec des charges à zéro, et c'est bien l'avantage que je mets en avant en couveuse. Cependant, en couveuse, tu as un interlocuteur, des outils à disposition, et des formations complémentaires. Tu n'es pas seul. Il y a quelqu'un qui te ramène sur terre, si je puis dire. Et je crains que l'AE balance dans le fossé une floppée de gens, sans feedbacks, et sans préparation, quant à ce qu'ils veulent faire.
Donc non, aucun regret puisque l'AE n'est pas une solution pour moi !

Si éventuellement vous avez d'autres questions, Stéphanie vous répondra directement sur ce blog.
(Encore merci à toi Stéphanie !)

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samedi 21 mars 2009

Le jour où j’ai compris que je n’avais plus 20 ans

Ce n’est pas lorsque j’ai découvert mes pattes d’oie au coin des yeux, ni quand j’ai compris que la mini-jupe c’était fini pour moi, ni quand la première tâche brune est apparue sur mon décolleté, ni quand j’ai eu mal à la tête en quittant tard une soirée arrosée, ni quand j’ai commencé à bailler devant la télé à partir de 22 heures, ni quand j’ai soufflé mes 30, puis mes 40 bougies, ni quand un jeune homme m’a laissée sa place dans le métro… Tiens, ni même lorsque mes lettres de candidatures restaient sans réponse...

Non.

C’est sur mon lieu de travail que j’ai compris que j’avais passé l’âge.

D'abord lorsqu’une jeune collègue a braillé dans l’open-space : « Qui connaît Mike Brant ? » et que j’ai été la seule à répondre : « Moi ! »
Ensuite lorsqu’une autre jeune collègue - enceinte - m’a demandée si la péridurale « existait bien à mon époque » c'est-à-dire il y a 10 ans...

Comme dirait Petit Homme, « Ã§a casse ! » :-|

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vendredi 13 mars 2009

Quand quelqu’un croit en vous

ascension_illustrations.fr « Quand on se lance dans un projet qui représente un certain enjeu, par exemple quand on aspire à changer de métier, on passe forcément par des hauts et des bas. On y croit, on en a envie, et puis, d’un seul coup, on a des doutes, on n’y croit plus, on ne se sent plus capable, on a peur du changement, de l’inconnu. Si l’on est seul dans ces moments-là, il y a de fortes chances que l’on renonce, que l’on abandonne.
S’il y a dans votre entourage une personne qui croit en vous, qui croit en votre capacité de réussir votre projet et vous le fait sentir quand vous la voyez, cela balayera vos doutes, et vos peurs s’effaceront comme par magie.
La confiance en vous que cette personne vous témoignera sera contagieuse. Elle vous insufflera la force de réussir et vous donnera l’énergie de déplacer des montagnes. On est quinze fois plus fort quand on n’est plus seul avec son projet.
Mais comprenez-moi bien : il n’est pas nécessaire que cette personne vous aide ou vous donne des conseils. Non, ce qui compte avant tout, c’est juste qu’elle croie en vous. »

Cet extrait du livre L’homme qui voulait être heureux (oui, encore lui !) résonne très fort en moi. Et peut-être en vous aussi. Je pense effectivement que c’est un vrai cadeau d’avoir auprès de soi quelqu'un qui ne vous juge pas, qui ne vous soutient pas forcément, mais dont la présence, parfois juste le regard, vous rend plus forte, plus sûre de vous, plus confiante.
Si vous connaissez ou avez connu une telle personne, c'est le moment ou jamais de lui rendre hommage... ;-)

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dimanche 8 mars 2009

Journée de la femme : Carte blanche à un homme

J'ai décidé de laisser la parole à un homme pour cette journée de la femme. Et voilà le (magnifique !) résultat ! Merci... merci... Tijani... suis très touchée...

"Mesdames, Mesdemoiselles, Monsieur (au singulier pour la boutade, mais, pas même sous le manteau, je sais combien vous êtes nombreux à lire ce blog...).

En cette journée où plus que les autres, on voudrait que je célèbre la fémininité, Marie, Fatma, bobonne, le bon coup, ma maman, la hanche d'adam, son occiput, ou dieu sait quoi, où laisser ma part féminine chercher ses frangines, sinon ici, chez Corinne.

La plupart d'entre vous qui ne passez pas seulement en ce lieu, mais commentez, témoignez, débatez, je suis sûr que vous comprendrez ma petite fierté, et, je me flatte un peu, que vous me jalouserez de tenir le micro.

Il faut savoir que comme tous les huit mars, la maîtresse des lieux fait comme qui dirait shabbat. Travailler le jour de sa fête, passe encore, mais alors un dimanche, faut pas pousser mémé... C'est un acquis social non de non !

Plus sérieusement, j'imagine que pour Corinne, être femme c'est toute l'année. Penser femme et aux femmes c'est aussi toute l'année. C'est comme le travail à vrai dire, lui aussi, Corinne, tous les jours elle lui fait sa fête. Alors le premier mai, le huit mars, pensez si elle a envie de manifester... Du reste, en toute logique, si elle devait choisir une date, ce serait sûrement à mi-parcours, une journée des femmes et du travail, symboliquement posée le 1er avril, ça aurait de la gueule non ? Et nous messieurs de récolter des poissons dans le dos...

Quoi qu'il en soit, moi, comme après la messe je ne faisais rien, et bien, elle m'a laissé les clés, que je passe arroser. Et j'ai vu le clavier...

C'était pas prémédité, mais voilà Corinne, c'est fait ! Je l'aime ton site, et donc sauf le respect... pareille occasion de toucher tes lectrices, ma foi, il fallait que je prenne la parole...

Te voilà donc putschée. Au moins pour la journée, parce que je porte l'i à la grecque, et pas toi, je te souffle le pique dans l'assiette. Je te coupe le clapet du sifflet.

Ce faisant, le sujet m'embarrasse autant que toi. Dans l'absolu, je t'assure, j'aime beaucoup les femmes, je crois même que je les aime un peu plus que les gens. Si, si, vraiment, et pas qu'un jour dans l'année. J'aime aussi beaucoup mes femmes, ma sainte trinité, copines-chérie-mater, dans l'ordre que vous voudrez. Quant à vous célébrer toutes mesdames en une même journée, cela n'est pas dans mon tempérament.

Fête des mères et des mamies, Saint-Valentin, journée des secrétaires et j'en passe, ça vaut je crois pour toutes les fêtes et commémorations : plus on les multiplie, moins elles ne semblent compter... C'est une stratégie de cache-misère. Un jour l'an, mesdames, on va penser à vous. Le reste du temps, soyez maman, collègue ou femme mais ne l'ouvrez pas. Le reste du temps, en soie ou pas, on vous préfère sous le voile ou le drap.

"La journée de la femme". Non vraiment, l'expression m'échappe, à commencer par ce singulier si réducteur, si uniformisant... La journée d'une femme, ça oui, je pourrais l'évoquer. Le plus souvent, elle commence tôt et finit tard, dimanche ou pas. "l'âge où renaît la femme", ça aussi, j'ai quelques idées. Pendant les vacances de temps en temps. Au déménagement des enfants. Ou encore, parfois, en vidant l'encombrant.. "l'ajour né de la femme", cette petite lumière que l'on vous doit. Ca aussi, je pourrais le célébrer sur une musique sacrée... mais leur truc du 8 mars, non toujours pas.

C'est bien gentil les beaux symboles, mais on n'en est plus là, du moins je le crois. Il me semble bien loin le temps du MLF et des zozotis militants. La meuf deuxmilleneuf, elle ne revendique pas, elle affirme. Une Corinne, ça ne zozotte pas, ça réseaute comme on dit entre gens du biz. Et oui. Parce qu'aujourd'hui, une femme c'est en entreprise. Et pas pour faire risette au patron ou lui taper la bise.

Fini le temps des chaussettes à papa que l'on reprise. Fini celui du tricot, des patrons. Remballez les images d'Epinal de nanas qui cancanent, de plantes vertes, de paillassons. La paille, elles sont bien capables de vous y laisser...

Aujourd'hui les femmes font des affaires messieurs, attention ! Et pas les vôtres qu'elles repassent. Ca non. Pas plus que vos commissions. Les commissions, comme vous, elles les encaissent. Les passes, ça ne risque pas, quelles que soient vos caisses.

Ma part féminine jubile. Jus. Bile. Ca sonne mâle, ça sonne viril. Ça donne un jeu de mots pas mal je crois, et gentiment débile... Elle jubile, mais il reste encore à faire, alors elle s'insurge toujours un peu. Sein sur je. Le jeu de mots était trop alléchant.

Oups. Pardon pour la grivoiserie. Je disais donc que derrière le gris, on voit la suite de la série. Le travail, la pilule, le vote et j'en oublie... Demain mesdames, des mains des légats alités, au bout du compte, on l'arrachera l'égalité.

En attendant, ben faut pousser, et vu la conjoncture, faut rien lâcher. Longtemps on vous a pris pour des connes, ou des cons... vous savez bien ce que ça fait. Alors pour le coup, nous voilà tous rendus au même point. Salariées ou pas, et salariés.

C'est sûr, la période fout les boules. On en a froid aux miches. Pas pour tous, sans doute pas au boul'mich. Mais pour ceux qui turbinent, pour les Gervaise, pour les Nana. Ce n’est pas la joie.

Ce qu'il nous faut c'est des Louise Mich', c'est des meneuses, des têtes d'affiche. J'en vois bien une dans vos copines. Elle est fortiche...

Oui c'est Corinne."

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mercredi 4 mars 2009

Parentalité en entreprise : et la femme qui n'est pas mère ?

charte_parentalite observatoire_parentalite Vous avez vu ? En ce moment, on ne parle plus que de ça. De la fameuse parentalité (avec la Charte et L’Observatoire), des pratiques des entreprises en faveur des salariés-parents, de ce besoin devenu tout à coup irrépressible de tout mettre en Å“uvre pour que les mères – et les pères – puissent concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale grâce aux crèches d’entreprise, aux congés parentaux, aux aménagements des conditions de travail pour les femmes enceintes…

Alors, oui, bien sûr, c’est bien. C’est même super que des entreprises et associations commencent enfin à chouchouter ainsi leurs collaborateurs mères et pères.

Mais…

A force de ne s’intéresser qu’aux parents, et aux mamans en particulier, ne risque-t-on pas de frustrer les femmes sans enfant ou celles qui ont des enfants déjà bien grands, voire indépendants ?

Je me faisais la réflexion parce que j’ai une amie, la quarantaine, célibataire et sans enfant, qui l’autre jour, a demandé à passer en temps partiel avec une préférence marquée pour le mercredi comme jour non travaillé. Histoire de "casser" la semaine mais surtout parce que c’est le seul jour où elle peut s’adonner à une passion toute personnelle.

Refus catégorique de la hiérarchie.

Les personnes prioritaires face à ce genre de demande, ce sont les mamans salariées ! Prendre le mercredi lorsqu’on est célibataire, c’est presque une aberration. "Prenez le vendredi ou le lundi !" lui a-t-on rétorqué. Mon amie n’a pas pu s’empêcher de trouver l’argument injuste…

J'avoue que quelque part, moi aussi, ça me chiffonne… Et je me dis que les entreprises qui s'investissent dans l’égalité professionnelle H/F devraient vraiment se préoccuper de toutes les femmes salariées. Sans aucune exception.

A (re)lire aussi : Ces femmes si brillantes mais si seules

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