"Les femmes retournent à la maison. Pourquoi ?" Cette philosophe que personnellement j'admire beaucoup, constate un phénomène nouveau qu'elle date d'il y cinq à sept ans.

Extraits : "Des jeunes femmes entre 28 et 35 ans (...) qui ont bac + 5 et qui viennent d'un milieu favorisé socialement, économiquement et culturellement, décident de lâcher leur travail pour faire un enfant, se consacrer à leur mari et à leur famille.(...) Pourquoi ? Certaines parlent du "plafond de verre" : "j'ai beau me déchaîner, je n'arriverai jamais au premier rang car il est réservé aux hommes" (...). Beaucoup de femmes se demandent donc pourquoi elles s'investiraient dans un métier (...). C'est très bien de se dire : "je rentre à la maison afin d'être plus disponible pour mon mari et mes enfants" mais cela ne fait pas diminuer les taux de divorce. De plus, il est extraordinairement dur de réintégrer le marché du travail lorsqu'on l'a lâché (...)." Pour Elisabeth Badinter, "il ne faut à aucun prix lâcher son indépendance économique lorsqu'on est une femme. Si on a la chance d'avoir un travail (et qu'il ne s'agit pas de pousser des wagons au fond de la mine), il faut s'accrocher tant que l'on peut. Le travail et l'argent ne font pas, je le sais, la condition du bonheur. Mais l'indépendance économique évite l'aliénation (...)". A méditer !