Spontanément, j'ai souri en redécouvrant ce livre daté de 2004. Et puis, en y réfléchissant, je me suis dis qu'il y avait peut-être bien du vrai dans cette formulation...

Qui n'a pas voulu m'accorder le poste que je convoitais sous l'argument affiché qu'il y avait déjà "trop de femmes dans l'équipe" ? Qui a accepté de m'augmenter de... 10 francs (c'était à l'époque !) après cinq ans de bons et loyaux services ? Qui n'a pas voulu m'accorder mon mercredi de libre sous prétexte que "les clients travaillent bien eux ce jour-là", alors qu'en fait je n'avais affaire qu'à des clientes qui bossaient tous les jours, sauf le mercredi ? Qui m'a renvoyé mon CV dans les dents parce que je n'étais pas passée par une école cotée, en particulier la même que la sienne ?...

A chaque fois, il faut bien l'avouer, c'était une femme !

Et qui m'a donné carte blanche pour monter un projet stratégique alors que je n'avais aucune expérience en la matière ? Qui a trouvé les mots justes pour me réconforter lorsque je me suis effondrée en pleurs sur mon ordinateur ? Qui a voulu m'offrir un pont d'or lorsque j'ai démissionné pour suivre mon ami à Paris ?

C'était à chaque fois un homme !

Et qui m'a reçu dans un tout petit bureau, moi Petit chaperon rouge de 20 ans, Bac + 1, timide, empotée, balbutiante, pour m'entendre dire que je serais parfaite dans un emploi d'animatrice radio ?!?!?!? Une sadique, une vicieuse, qui cherchait sûrement à m'humilier, à m'enfoncer ? Et bien, oui ! Et elle a eu bien raison de me pousser à bout, car sans sa remarque, vous ne seriez pas en train de me lire :-)