1. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par EmilieG

Bien heureusement non, au cours de mes différents jobs , stages et entretiens,  je n'ai jamais rencontré de tels personnages, aux remarques sexistes et douteuses. Et il faut vraiment agir pour que cela cesse et que les personnes incriminées passent devant un tribunal pour leurs comportements déplacés, afin qu'ils ne réitèrent pas dans une autre entreprise. Et si jamais j'avais été l'une d'elles (de ces femmes qui témoignent), comment aurai-je réagi??? Je me le demande sincèrement....

2. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Juliette

Le pire, c'est quand la harcellement est implicite, comme pour le cas de l'invitation à déjeuner refusée. Comment se défendre, comment prouver le harcellement quand il n'y a pas d'attaque frontale ? D'autant que nous autres les femmes avons tendance à ne pas nous fier à notre intuition quand nous sentons un comportement déplacé (un rapprochement physique, une main qui vous frôle par accident, un regard qui vous déshabille), si l'on réagit l'autre aura beau jeu de nous faire passer pour une mytho. Heureusement, ça ne m'est jamais arrivé dans le boulot, mais dans la vie oui (Le mec qui vous colle dans le métro, la main baladeuse au cinéma...) et je suis à chaque fois pétrifiée, à me demander si c'est mon imagination. Comme si j'étais rattrapée par un complexe d'infériorité et de culpabilité ancestral.  

3. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Elise

Je rejoins Juliette, nous sommes impuissantes face à l'implicite. Je n'ai jamais été victime d'harcèlement sexuel dans mon travail. En revanche, les regards et commentaires/invitations salaces dans la rue, le métro, à la terrasse d'un café, voire en voiture, oui ! Très, trop souvent, mais c'est le lot de toutes les femmes, les mecs lourds sont partout. Merci pour cette note, Corinne.

4. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par 4largo

Ben moi non plus, rien ou presque : à peine une ou deux petites tapes sur les fesses. Mais peut-on appeler ça du harcélement ?  Je vous le demande ? Peut-être aurait-il fallu que ce soit répétitif ?
Oh évidement j'ai bien eu les regards appuyés plus que nécessaire, les grands sourires et les paumettes rougissantes mais là encore est-ce suffisant ?
Ah j'oubliais, une fois ça m'est arrivé ! Oui oui ! Je vous raconte. Un mardi, en fin de journée,  elle est passé derrière mon bureau et a posé sa main sur la mienne. J'ai même senti son souffle dans mon cou. Je peux porter plainte ? C'est peut-être trop tard... c'était il y a 10 ans...ah mais je suis bête, c'est pas possible : un mari ne peut pas témoigner contre sa femme...!

5. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Moumoune

Ah oui malheureusement !
Une fois lors d'un entretien, tout ce passait bien lorsque j'ai refusé une invitation à diner. J'étais plus jeune, et vraiment mal à l'aise...
Et une fois, un collègue m'a pincé les fesses à la photocopieuse, c'était pour rire soit-disant. Je l'ai dénoncé à notre directeur, qui a tout à fait compris ma gêne. Il s'est fâché, lui a dit qu'il refusait un tel comportement dans son établisssement, et j'ai même obtenu des excuses. Depuis, je suis tranquille.

6. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Merci à tous pour vos retours très réactifs et vraiment intéressants. Mention spéciale à 4largo et à son humour ravageur :-). Bienvenue à "Moumoune".
Je tenais juste encore à préciser - histoire de mieux fixer la réalité du phénomène -que les femmes victimes de harcèlement sexuel sont sujettes à plus de 60 % à des manifestations verbales : invitations, remarques, questions ou confidences sur la vie sexuelle de la victime ou de l'agresseur, propositions sexuelles, incitation à la prostitution. Et 30 % à des manifestations physiques : frôlements, attouchements, baisers, agressions physiques (source : Le harcèlement sexuel en France, de Sophie Cromer).

7. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par 4largo

Merci Corinne ! Tu l'auras compris, je souhaitais juste apporter un trait d'humour sur un sujet grave.
Pour autant il ne faudrait pas tomber dans l'excés inverse et bannire les sourires et autres jeux de séduction au bureau. Nous passons une grande partie de notre vie au bureau et il est logique que ce lieu soit  le théatre de scènes de la vie courante. Drague et tentative de rapprochement inclus. Il convient à chacun de faire la part des choses. Celà dit, évidement que le harcélement doit être sévèrement sanctionné.
SI ça c'est pas du comm sérieux... !!

8. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

4largo, merci pour ton point de vue que je soutiens à 100%  !

9. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Fred

Les mecs sont parfois de véritables porcs. Je pense aussi que si les hommes étaient plus droits au travail, certains ne se permettraient pas ce genre de comportement. Mais or du contexte "sexuel" il y a aussi le machisme qui peut faire très très mal et est tout aussi implicite. J'ai vu des collègues féminines pleurer, prendre des anxiolitiques à outrance, être obligées d'aller vomir, faire des crises de tétanie par peur, sous l'emprise d'une pression infernale.
Il faut le dire bien fort, une majorité d'hommes ne supporte pas qu'une femme soit brillante, ou plus simplement appuye parfois là où ça fait mal (à defaut d'appuyer là ou ça fait du bien...). La mienne avec 145 de Q/I ne me file pas de complexe mais à eu des soucis face à une bande de machos incompétents qui ont fini par avoir sa peau : elle s'est fait licencier dernièrement après des mois de violences psychologiques.

Il faut que les mentalités évoluent. Mais je rejoins aussi 4largo, ne tombez pas dans l'excès inverse, non pas pour la drague, mais juste pour le côté professionnel. Les hommes ne sont pas tous des goujats. On a besoin de vous Mesdames.

10. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Bienvenue Fred sur ce  blog Merci pour tes remarques. Impressionnant aussi ce qui est arrivé à ta femme. Si elle en a le courage, qu'elle n'hésite pas à témoigner ici même. Par curiosité, a-t-elle éventuellement engagé des poursuites ?
Le harcèlement moral - ou violences psychologiques - est un terrible moyen de pression au travail. J'y reviendrai dans une prochaine note.
Au fait, nous aussi, on a besoin de vous Messieurs !

11. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Bérénice

Bonjour,

Je n'ai jamais été confrontée au harcèlement sexuel ni de près, ni de loin mais, ayant travaillé dans le domaine électrique, j'ai souvent été écoeurée par les remarques sexistes, caractéristiques de ces milieux très masculins.

Qu'un homme dans le métro au regard appuyé, vitreux et osédé tout à coup ouvre son imperméable nous met extrêmement mal à l'aise mais est assez prévisible. Que dire maintenant d'un responsable marketing, qui, dans une réunion de 20 personnes, traite une femme de salope en décrivant sa poitrine généreuse (véridique) ? Comment ne pas être révoltée, lorsque les 18 cadres hommes alors présents ne mouftent mot voire pouffent dans leurs barbes?

La première fois que je suis allée voir un client en jupe, j'ai eu droit à un cours sur le préservatif : résultats, je ne me suis plus mise en jupe pendant les 2 ans que j'ai passé à ce poste.

J'ai aussi développé une attitude assez offensive mais efficace, sans équivoque et n'enlevant rien à la féminité.

Exemple vécu :

-"Je vais faire une formation aux équipes commerciales expliquant le fonctionnement des équipements et comment établir un diagnostic et prescrire la solution optimale au client. Pour éviter de mobiliser toutes les équipes, je vais former les vendeurs par groupe de 6."

-"Ah, on va faire une tournante" Rires gras, coups de coude

- "Vous savez ce qu'est une tournante? C'est une agression sexuelle faite à une femme par plusieurs hommes. C'est un crime abominable. Alors êtes-vous sûr de vouloir employer ce mot? 

- Présentation d'excuses et poursuite de la réunion en faisant comme s'il ne s'était rien passé et avec le sourire. L'incident était clos et ne s'est plus reproduit.

Je tiens à ajouter que mon responsable m'a toujours beaucoup aidée. Je l'ai d'ailleurs vu prendre son téléphone et remettre à sa place un client qui avait insulté notre petite assistante.

Le plus regrettable est qu'il est vraiment difficile de rester féminine, douce et courtoise dans un tel contexte.

Bérénice

12. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Merci Bérénice pour ton témoignage. Je comprends parfaitement que l'on est envie de cacher ses qualités de femme dans ce genre de milieu très machiste. Heureusement que ton responsable relève le niveau. Cela nous réconcilie tout de même un peu avec les hommes...

13. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Fred

Merci pour le bienvenue Corinne.

Oui ma femme va venir vous rejoindre dès qu'elle aura récupéré son micro... Et qu'elle aura un peu de temps et de courage car la chaleur n'arrange rien.

De plus, dans son "malheur", elle a choppé un espèce de virus qui la fait gonfler incroyablement du ventre jour après jour. Je suis inquiet car elle me fait penser à Ripley : elle devient très protectrice, d'une humeur de chacal parfois l'inverse, elle a des envies de chocolat et surtout elle est de plus en plus belle

Pour revenir sur le sujet et conclure elle a engagé des poursuites. Alors là ça devient du délire.
Je n'en parlerai pas ici, effectivement un post dédié serait intéressant sur le marché de dupe des Prudhommes, des avocats, des patrons et des salariés.

14. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par dom

hélas oui, trois fois hélas cela arrive encore et trop souvent.
Cherchant du travail depuis un long moment, j'étais plutôt contente d'obtenir un entretien avec un patron de PME pour un poste qui me plaisait vraiment beaucoup. Durant tout le rendez-vous, entre regards en biais et allusions à peine voilées, j'étais de plus en plus mal à l'aise, jusqu'à la fin où ce recruteur m'a demandé si cela me tentait de partir avec lui le soir même pour l'Italie, histoire de faire connaissance, bien sûr !
Ce qui est bizarre, c'est qu'après avoir décliné l'invitation, et après avoir planifié notre collaboration future, je n'ai plus jamais eu de nouvelle.
étonnant non ?
amicalement

15. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Bienvenue Dom et merci de t'être replongée dans tes souvenirs pour nous raconter cette "drôle" d'histoire... Et aussi, bravo pour ton blog !

16. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Asibella

Bin dis donc..; Moi qui ne suis pas sur le "marché" du travail, tout ceci n'est pour moi que très lointain, voire irréel... ce qui est certain c'est que je ne l'aurais pas supporté si cela avait du m'arriver...

Là on peut dire que je tombe des nues ! Ils ne doivent pas souvent se regarder en face dans la glace ces ordures....

17. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Ravie de ton petit détour par ce blog, Asibella, et de te faire découvrir l'envers du décor... Bon, je te rassure quand même : il n'y a pas que des ordures dans le monde du travail

18. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par gé

j'ai eu la chance de travailler pendant 2 ans avec un boss vraiment exceptionnel, la même passion pour notre sujet de travail, des idées à foison, la même vision des choses, l'envie d'y arriver, beaucoup de pression mais beaucoup d'humour, une relation de confiance mutuelle, et de bons résultats. Un duo d'enfer ! 
On s'entendait vraiment très bien, au point que nos collègues de département se sont demandés s'il n'y avait pas là plus qu'une simple relation de travail... On m'a même demandé directement, bien sûr sur le ton de la plaisanterie, si je ne couchais pas avec lui.
Il a pourtant une femme qu'il adore et 2 jeunes enfants dont il parle très souvent.
Est-ce que la question se serait-même posée si j'avais été un homme ?

19. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Bonjour Gé et bienvenue !
Ton commentaire aurait également pu trouver sa juste place dans ma note "Dessine-moi un patron" tellement ta relation avec ton "boss" a été professionnellement enrichissante ... Si cela peut en réconcilier quelques unes avec le patronat... :-)))
Non, la question ne se serait pas posée si tu avais été un homme. Bien sûr que non !! Et si cette relation s'était développée entre une femme patronne et un collègue homme... Tiens, tiens...

20. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Julien

- Une ingénieure informatique se présente à un entretien d'embauche. Elle s'entend dire par le recruteur agitant une pile de curriculum vitae :
- "Bien entendu, vous n'êtes pas la seule candidate... Etes-vous disponible ? ... Il va vous falloir un petit plus..."

En phase de recrutement, j'en ai entendu des vertes et des pas mûres ! Une fois, on m'a demandé si j'étais prêt à quitter ma copine pour mon job !

Mais attention c'est surtout pour tester les capacité de réaction du candidat, sa gestion du stress et de l'inconnu !

Et ca s'applique au hommes et aux femmes. Ce ne veux pas dire la démarche soit moralement acceptable, mais à l'heure actuelle, ce sont les regles du jeu.

Un conseil : un petit sourire et la réponse la plus franche et directe possible !

21. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Merci Julien ! Alors d'après toi, c'est pour "tester les capacités de réaction du candidat"... Mouais... Pourquoi un recruteur ne pourrait-il pas "tester la gestion du stress et l'inconnu" en posant des questions d'ordre strictement professionnel ? On peut tout à fait aussi déstabiliser un candidat en se limitant à des questions pièges sur des compétences ou un savoir-faire, non ?
Au fait, par curiosité, qu'as-tu répondu lorsqu'on t'a demandé de choisir entre ta copine et ton job ? Pour info, il y a un billet spécial et des tas de commentaires sur "Quand le recruteur se fait indiscret", mais faut cliquer ici http://toutpourelles.over-blog.com/article-2970897.html

22. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Jennifer

Bonjour,

J'ai 26 ans et le harcelement au travail je connais de pres. J'ai quitte deux chefs pour ces raisons.
J'ai failli arreter definitivement a cause de cette pression permanente. Ca commence par des blagues, naivement on pense que ceux sont justes des gros lourds que le secteur professionnel y est pour quelque chose. (deco dans le cine) et apres quand c'est de plus en plus pressant et physique on se demande pour quelles raisons on a ete employe. Je me suis vraiment interrogee sur mon comportement et mes competences. Apres tout avais je bien compris ? Y etais je pour quelque chose ? avais je de vrais qualites professionnelles ?
Ce qui a failli me detruire completement c'est les rumeurs qu'un deux a commence a colporter. La j'ai compris qu'il fallait que je lui parle. Il n'a pas apprecie mon ton calme et decide mon argumentaire sans faille. Il a eu tres peur et j'ai su par la suite qu'il etait  choque. Ce n'est pas pour autant qu'il s'arretera. Il a toute la plaidoirie et l'assurance d'une vie familliale structuree.
Je n'ai pas encore entammée de poursuite mais j'y songe.J'ai la chance d'avoir eu des collegues observateurs et protecteurs ; et une force de caractere qui m'ont  permis de resister et d'analyser clairement la situation.
Ce que je peux dire simplement lorsque l'on est fasse a une situation comme celle ci (temoin ou harcele) c'est ne pas laisser passer. Il faut  recolter preuve temoignage, ne jamais blaguer sur le sexe et les sous entendus et se rappeller ses competences.  Sinon c'est laisser les harceleurs en toute impunite et nous on se noye en attendant.

23. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Jennifer,
Merci beaucoup pour ce témoignage et bravo pour votre courage. Surtout n'hésitez pas à prendre contact avec l'association Avft dont les coordonnées figurent dans mon billet. Et n'hésitez pas non plus à nous tenir au courant des suites que vous allez donner à cette bien triste histoire. Si suite il y aura...

24. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Jennifer

Merci pour votre message de soutien. Voici la lettre que j'envoies à l'association AVFTF.

Madame,

Suite à notre entretien téléphonique de ce jour, je vous fais part du harcèlement sexuel dont j’ai été victime au sein de l’exercice de mon travail.
 
Je suis décoratrice dans le cinéma, j’ai 26 ans je suis célibataire et sans enfant. Mon secteur professionnel est connu pour sa souplesse en matière de sexualité. Je ne saurai démentir totalement cette réputation. Je pense que plusieurs raisons rentrent en cause.
 
Les périodes de travail sont courtes (CDD de quelques mois), le travail fourni est très intense, les journées sont longues. On demande beaucoup de temps, d’efforts, de concentration, de disponibilité à tout moment. De fait, on connaît très rapidement nos collègues. Il est plus facile d’envisager une relation avec un collègue que l’on ne voit pas tous les jours, tous les ans comme un CDI. On est amené à travailler loin du domicile ce qui facilite les éventuels flirts (parfois extra conjugal). Beaucoup sont célibataires, divorcés ou mal dans leur couple. Certainement, les mœurs sont plus légères ?
 
Nous vivons également dans un monde où l’argent et le sexe semblent être les seuls intérêts de notre vie. C’est ce que l’on tente de vendre par le biais des medium. Une simple pub pour un yaourt est sujet à la sexualité. Je ne connais pas les raisons de cette perversion encrée dans les mœurs ; d’où naissent les frustrations de tout un chacun ?
 
Si on ne peut pas prendre le contrôle sur une personne, on tente de la posséder par son corps. On use de son pouvoir. Tu ne couches pas ?! Alors tu ne seras pas augmentée, tu ne travailleras plus.
 
J’ai rencontré plusieurs cas de séduction un peu trop poussée, harcèlement ou tentative au sein de mon travail. Je ne compte pas dresser un portrait de chacune de mes expériences. J’imagine que mon âge, ma position de femme et bien sûr mon corps font fantasmer mes collègues. Cherchent--ils un paradis perdu ?!
 
A présent, j’entends essayer d’organiser ma pensée pour retranscrire au mieux mon vécu. Ne pas laisser de place au doute, comprendre mon fonctionnement, celui des harceleurs, me parer contre une situation future similaire, éventuellement entreprendre des poursuites judiciaires à l’encontre de mon employeur. Je ne veux pas laisser cet homme en toute impunité. Je voudrais que mon témoignage puisse servir à d’autres personnes harcelées ou témoins.
 
Ce que j’ai fait :
 
J’en ai parlé à mes collègues du moment une fois que le sujet est été soulevé  par l’un d’eux. J’en ai parlé à mes anciens collègues qui le connaissaient.
Je pense pouvoir compter sur certaines personnes pour témoigner. Cependant je ne suis pas capable de me souvenir précisément des mots employés, des jours… et même si je souhaite que justice soit faite je ne veux pas que ma réputation soit en jeu. Le milieu dans lequel je travaille est petit. Tout ce sait très rapidement. Il est déjà difficile de trouver du travail.
 
J’ai laissé un commentaire sur le site http://toutpourelles.over-blog.com/article-3042825-6.html#anchorComment

J’ai envoyé un message à mes amis à ce sujet ce qui a instauré des discussions, certains voiles se sont levés.
 
J’aimerais également consulter un psychologue une fois encore pour enlever tous les doutes qui me perturbent. J’ai fais quelques cauchemars.
 
Voici mon histoire.
 
Je suis employée par une société de production qui délègue le projet filmique à un directeur de production. Le travail sur un tournage est reparti par secteur d’activités (production, image, régie, montage…) et hiérarchisé selon des postes précis. Mon poste sur le film en question était peintre payé comme une stagiaire. Mon harceleur est le chef de l’équipe décoration. C’est lui qui constitue et gère son équipe. C’est donc lui qui m’appelle directement pour me proposer un travail. Techniquement il est mon chef, mon employeur est le gérant de la société et le directeur de production.
 
Il se trouve que mon chef est le gendre de la productrice, le réalisateur est le mari de la productrice et la femme de mon employeur travaillait dans l’équipe décoration. De surcroît, il a épousé sa femme lorsqu’elle était sa stagiaire.
 
 J’avais déjà travaillé avec cet homme sur un téléfilm en juillet août 2004, ainsi qu’en novembre 2004 dans sa maison de campagne avec un autre collègue. Son comportement était déjà ambigu mais je pensais que c’était de simples blagues. J’avais rembarré ses allégations par des phrases sèches, en ignorant ou en détournant le sujet de conversation ; je n’avais de contact physique avec lui que pour les salutations du matin. Il est courant de s’embrasser les joues et non pas se serrer la main. Dans le même ordre d’idées, on ne se vouvoie pas.
 
De décembre 2005 à mars 2006, j’ai travaillé dans cette équipe, constituée d’anciens collègues et de nouveaux. Craignant une nouvelle tentative de la part de mon chef, j’ai tout de suite parlé de ma récente cessation de travail avec un de mes patrons pour les mêmes raisons. Je pensais être à l’abri grâce à cette mise en garde qui de surcroît était confirmé par un collègue qui avait également travaillé avec cet autre chef. Cela étant ce n’était pas un harcèlement de la même ampleur. Il semblerait qu’il est vraiment été amoureux de moi. Toujours est-il qu’après avoir refusé, il ne m’a plus jamais employée, tout comme les stagiaires précédentes.
 
Pour me protéger, j’ai revêtu plusieurs couches de vêtements pour être à l’abri de ses regards indiscrets. Cet exemple peut paraître trivial mais j’avais déjà eu des réflexions sur ma poitrine parce que j’avais eu le malheur de mettre un débardeur un jour d’été et de grande chaleur. De plus j’ai appris que mon employeur m’avait décrite physiquement à mes collègues avant mon arrivée. C’est vrai que c’est plus agréable d’avoir une jolie demoiselle dans une équipe généralement constituée d’une majorité d’hommes… après tout, mes compétences professionnelles ont-elle un rapport avec mon travail ? Il semble que mon physique y est plus approprié ! C’est certainement aussi pour cette raison qu’il a refusé mon augmentation. Je ne devais pas complètement la méritée.
Encore une fois j’ai évité tout contact physique et verbal, je ne parle que très rarement de ma vie privée. Seulement à mes collègues proches qui sont devenus des amis. J’ai certes le contact facile, je m’intéresse énormément aux personnes qui m’entourent, et je préfère avoir des amis plutôt que des collègues. Cela étant je choisis mes relations et ma porte n’est pas ouverte à tous.
 
Les blagues fusaient à nouveau et particulièrement quand le chef peintre avait le dos tourné.
 
Une fois, mon patron m’a ouvert la porte en m’appelant par son nom « entrez madame… ».
 
Un jour dans mon véhicule, il a passé son bras sur mon siège écarté les jambes avec un air goguenard m’a dit « tu sais ce qu’il te reste à faire ». Il me questionnait sur les aventures de mes collègues entre eux et sur mes aventures, s’étonnant que je ne souhaite pas en avoir. Je lui ai rétorqué que rien n’était possible entre nous. On ne sort pas avec son employeur et encore moins quand il est marié. Pour me dire au revoir il m’a attrapé par les hanches.
 
Il m’a proposé de m’inviter dans un restaurant très chic et réputé à coté de chez moi, sous prétexte que je n’y avais jamais été.
 
Une autre fois, je cherchais la lumière pour accéder à une cave fermée à clé. Il a cherché dans mon dos la serrure. J’ai enlevé ses mains et je suis partie de cet endroit.
 
L’élément déclencheur est arrivé un après midi. Mon chef a voulu danser un rock avec moi. Au départ j’ai refusé, ensuite à force d’insister lourdement et de me saisir par le bras j’ai bêtement accepté. Je me sentais très mal à l’aise et j’ai rougi. Ce qu’il s’est empressé de répéter à toute l’équipe (sans que je le sache). Un moment plus tard il m’a proposé de façon à peine détournée une relation. Sa femme était dans la pièce voisine ce qui lui servait d’alibi. C’est sûr il ne va pas être sérieux alors qu’elle est juste là. Cependant un collègue a entendu. Étonné ce dernier m’a téléphoné pour m’en parler. Pour la première fois j’ai avoué. Ensuite j’en ai parlé à une autre fille de l’équipe qui ne supportait pas non plus ces blagues. Je voulais avoir la confirmation par des personnes extérieures, être sure que je ne me trompais pas.
 
Mon collègue témoin un soir lui a conseillé d’arrêter d’importuner les membres de m’équipe et que s’il devait tromper sa femme qu’il le fasse mais pas ici. Même s’il n’avait pas explicitement parlé de moi, mon chef a bien évidement fait le rapprochement. Le surlendemain, j’ai eu le droit à des remontrances. Je ne devais pas répandre de fausses rumeurs, j’étais le ver qui pourrissait les beaux fruits de ce panier, je sapais l’ambiance de l’équipe et qu’il est déjà difficile pour un chef décorateur d’assumer son poste car les employés toujours mécontents le prennent pour cible. Il m’a soutenu qu’il était fou amoureux de sa femme et que ceux n’étaient que des blagues qu’apparemment je n’avais pas comprises. Que je ne devais pas monter les gens contre lui, comme j’avais pu le faire sur ce film et sur celui de 2003. J’embrigadais les autres. De plus je ne devais pas m’amuser à lui faire des réflexions comme j’avais pu lui faire.
Lorsque j’ai appris qu’il avait dit à tout le monde que j’avais rougi… je l’ai questionné à ce sujet, effectivement à côté d’autres personnes. Une phrase du genre : « Alors, à ce qu’il paraît j’ai rougi quand tu m’as fais danser ? »
 
Complètement désemparée et effarée, j’ai niée et pleurée. Je lui ai affirmé que pour moi les blagues n’étaient qu’une escalade, de la surenchère de bons mots… et jamais je n’avais affirmé qu’il me draguait (ce qui par ailleurs est complètement vrai) puisque ce n’étaient que des blagues…
 
Tout le monde m’a questionné sur la raison de mes pleurs. Je n’arrivais pas à me contenir. J’étais écoeurée de cette situation. Il me faisait passer pour une menteuse, et je n’avais aucun recours. Par la même, il m’avouait la véracité des mes inquiétudes. Je redoutais que non seulement il continue de me harceler sexuellement et qu’en plus il me harcèle moralement. J’ai été voir le premier assistant décorateur, je lui ai expliqué la situation. Je lui ai fait par de mon désir de démissionner. Le soir nous en avons discuté seuls. Il n’a pas accepté ma démission. Il voulait au contraire que je reste. Je n’avais pas à partir à cause de ce chef. J’ai accepté à la condition d’avoir la paix, aucun contact avec lui et surtout aucune remise en question de mon travail.
 
Le premier assistant décorateur (avec l’aide de l’équipe déco) a assuré ma tranquillité. Il faisait en sorte de ne jamais me laisser seule avec lui et d’éviter au maximum que je le vois.  Nous faisions comme si de rien n’était. Je sentais malgré tout sa présence, il m’épiait lorsque je parlais avec d’autres membres de l’équipe du tournage. Il avait peur que je parle sur lui alors il a pris les devants. J’ai appris qu’il racontait à tout le monde que j’étais mythomane et nymphomane… J’ai explosée de colère. Je voulais démissionner à nouveau. Il ne restait que quelques jours. Si je romps un contrat de travail je n’ai plus d’allocation chômage. Je m’en foutais mais j’étais vraiment proche de la fin et c’était lui donner raison que de partir.
 
Le dernier jour, lors du pot de fin de tournage, je suis allé lui parler. Je lui ai demandé un bilan sur notre collaboration. Un peu interloqué, il a commencé par s’échauffer légèrement et m’a rétorqué qu’à froid c’était difficile de répondre. Je lui ai suggéré qu’il devait bien avoir une idée puisque ce n’était pas le premier film. Je lui ai demandé si mon travail le satisfaisait, ce à quoi il a répondu oui. J’ai surenchéri su un éventuel autre travail commun et quelles seraient les conditions vu le bas salaire que j’avais eu cette fois ci. Il sentait qu’il n’était pas en position de force. Il ne pourrait pas me réemployer comme stagiaire et il se demandait où était la faille dans mes questions. Il a craqué et m’a tendu une perche au sujet du harcèlement. Bien sûr il n’a pas employé ces mots. Il m’a fait comprendre que j’avais un comportement particulier et qu’il lui semblait difficile dans cette mesure de me proposer quelque chose si cela ne changeait pas. J’ai saisi l’occasion. Je lui ai dit ce que je pensais. A savoir j’étais sûre qu’il me draguait, j’ai cité quelques exemples ci-dessus notamment celui de la serrure à ce moment je lui ai passé la main dans le dos en lui disant « je ne crois pas que tu aurais trouvé les gonds de la porte sur mon corps… et oui je prends ça pour une tentative physique ». J’avais un ton calme et un argumentaire très précis et clair. Je lui ai dit que je ne voulais plus jamais retravailler avec lui. Il s’est énervé il a perdu le contrôle et m’a conseillé de ne pas me mettre dans ce genre de situation car je provoquais ça. Je suppose qu’il faisait référence à mon problème avec l’autre chef, encore une fois c’est plus facile de faire croire que j’y suis pour quelque chose. La preuve, j’accuse un autre chef. Après s’être énerver et n’avoir pu me contredire il est parti.
 
La situation est restée à ce stade. Une partie de l’équipe a préféré assurer ses arrières en ne prenant pas partie, enfin pas ouvertement. Seul le premier assistant décorateur voulait lui parler. Je lui ai dit que j’avais réglé mon problème avec cet homme et que je ne voulais pas mettre sa carrière en jeu. S’il souhaitait lui parler il pouvait le faire mais que pour moi ce n’était pas nécessaire.
 
A l’heure actuelle ce chef exerce toujours, les mêmes membres de son équipe travaillent avec lui et cautionnent en ne disant rien. Les gérants de la société n’ont pas été informé, j’en ai parlé avec quelques collègues des autres secteurs d’activités.
 
J’espère avoir été claire dans mes propos. Je suis intéressée par toute réunion, débat sur le sujet qui pourraient me permettre de prendre des décisions.
Je vous remercie de votre écoute et attend des conseils.

25. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

@ Jennifer : Vous avez très bien fait d'envoyer cette lettre à l'AVTF. Elle est claire et... édifiante ! Sacré milieu. Courage !

26. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Jenny56

Bonjour Corinne,

 

Le site de l'ANPE m'a dirigé sur ce site que je trouve très intéressant.

 

Ca me rassure et me désole de voir que d'autres femmes ont eu des problèmes de harcèlement au travail. Aujourd'hui, je pense pouvoir le dire même si je ne voulais pas l'avouer parce que je me disais que j'étais parano : j'ai été harcelée par 2 de mes anciens collègues.

 

Mon dernier travail était celui de conseillère en immobilier. Nous étions 3 conseillers : 2 garçons et moi, une responsable d'agence et une assistante commerciale. C'était une ouverture d'agence donc nous sommes arrivés tous les 5 en même temps.

 

Ca a commencé par des questions que me posaient mes 2 collègues sur mon compagnon et notre façon de faire l'amour... J'essayais de n'y prêter aucune attention mais c'était pesant car, dans ce milieu, on a besoin d'être soutenue par ses collègues quand on revient de démarche. Ce qui n'était évidemment pas le cas. Puis ils ont commencé à dire des choses dégueulasses telles que "suce nous la b... "(Excusez-moi pour l'expression) pour ne citer que ça, et quand on visitait des maisons et que le client restait en bas, ils me coinçaient et me disaient qu'ils allaient s'occuper de moi. Je me dégageais mais ne pouvait rien dire pour faire bonne impression sur le client. J'étais effondrée et quand je rentrais chez moi le soir, je pleurais dans les bras de mon ami qui a fini par réussir à me convaincre d'en parler à ma supérieure. Je ne lui ai dit que les mots qu'ils m'avaient dit, je n'ai pas osé dire qu'ils m'avaient pincé les fesses... Sur le coup, elle a trouvé cela inadmissible et les a convoqués dans son bureau.

 

Après avoir parlé avec eux, elle est venue me voir en me disant que j'avais dû me tromper car ils  essayaient de détendre l'atmosphère et que je devais être trop coincée. Je n'ai rien dit et j'ai accepté en me disant que ça avait dû quand même les calmer. Mais ça  a été pire : ils ont continué à faire les mêmes choses qu'avant mais en pire en faisant attention que la supérieure ne le voit pas. Et quand elle était là, ils faisaient des blagues déplacées mais pas très dangereuses et quand je voulais rétorquer. Ils sortaient : "tu ne vas tout de même pas que c'est du harcèlement sexuel !" Et tout le monde rigolait.

 

Je me suis retrouvée détruite, comme prise au piège et je n'osais plus rien dire à ma supérieure car je ne me sentais plus soutenue. Le problème a été réglé en juillet dernier puisque mon compagnon a trouvé un travail dans une autre région et j'ai démissionné pour le suivre.

 

J'ai démissionnée en ne disant rien à ma supérieure. Mais aujourd'hui, je me pose la question si je ne devrais pas le lui dire au cas ils m'ont remplacée pour ne pas que ça arrive à d'autres.

 

J'ai encore un peu de mal à me remettre de cette histoire mais ça m'a fait du bien d'en parler sur ce site, j'espère que ce message servira à d'autres filles à qui ça leur arrive pour ne pas qu'elles laissent aller pendant quelques mois avant de le dire à un supérieur car on finit par se trouver dans un piège dont on ne peut plus sortir. Il ne faut pas avoir peur d'être prise pour une menteuse. Il faut le dire !!!

 

27. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

@ Jenny56 : merci pour ce témoignage, merci de le partager ici. J'espère comme vous qu'il donnera à d'autres femmes le courage de rompre un silence qui s'il se prolonge peut avoir de graves conséquences pour la harcelée... et non pour le harceleur. Encore une fois et comme vous l'écrivez "il faut le dire". Et si la crainte du supérieur, de ne pas être soutenue par lui fait peur, parlez-en à une association comme l'Avft http://www.avft.org/index.html . Vous serez entendue.

28. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Princesse Strudel

Oui, j'ai été victime de harcèlement sexuel et moral lorsque j'ètais stagiaire. Ce n'est que lorsque j'en ai parlé à mon médecin traitant que celui-ci a mis un nom sur ce que je pensais être une simple incompatibilité d'humeur.

Je n'ai pas porté plainte mais, de retour au bureau après une semaine d'arrêt maladie, j'ai osé répondre à une agression verbale de facon sèche et assurée, en public. Ce qui a conduit à une explication franche et détaillée avec le PDG de la société, lequel a certes cherché à minimiser le harcèlement moral "il n'a pas rempli ses objectifs, il est stressé"), mais a un peu redressé les bretelles du gugusse. Pas assez, ceci dit.

Maintenant j'ai pour règle de ne pas laisser passer. Si j'ai droit à une remarque en public, je rétorque en public, et tant pis si je passe pour une emmerdeuse ou une coincée.  C'est plus délicat avec les clients, ceci dit: le client ou contact de ton PDG qui se permet de te tutoyer (je tutoie automatiquement en retour, pour ne pas me laisser placer sur un pied d'infériorité), de te prendre la main pour te saluer et la garde un peu trop longtemps (je retire doucement avec un sourire), tu peux moins les envoyer bouler. Mais je ne me gêne plus pour remettre un colègue à sa place. Chose curieuse, plus je gagne en assurance et moins je rencontre de butors de cette espéce. Peut-être que la clé est là?

29. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

@ Princesse Strudel : merci pour ton témoignage. J'admire ton assurance. Tu as raison de souligner que l'aplomb a finalement du... bon ! 

30. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Vicky

Ca fait bizarre de lire ça... Depuis 11 mois, j'ai mon "premier boulot", dans une grosse banque, aux services centraux. Une équipe sympathique et décontractée, ça commence bien. Jusqu'à ce que commence le petit jeu de ces messieurs, à peine plus âgés que moi: me déstabiliser.

Ca commence par des petites allusions sexuelles "Elle est bonne la nouvelle" Je pique un fard et je me tais. On me dit qu'ils sont lourds et de ne pas y faire attention.

Puis ça enchaîne "Qu'est-ce que tu fous avec ton copain (comme si je ne pouvais pouvais pas avoir de vie privée) alors qu'on est là" Je ne dis toujours rien... Le jour où il se colle à moi pour "me poser une question professionnelle", je lui dis de dégager. On me regarde bizarrement, je ne suis pas drôle.

A force de silence et de regards qui tuent, ils m'ont lâché... Je passe pour la fille qui manque d'humour et avec qui on ne peut pas rire. Et après? Ce que je regrette, c'est de ne pas leur avoir dit plus tôt qu'ils n'amusaient que leur cercle d'intouchables. Mais leur dire qu'ils me mettaient terriblement mal à l'aise n'aurait fait que les pousser à continuer...

Merci pour ce beau blog que je découvre tout juste!

31. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Corinne

Bienvenue ici Vicky Je t'invite à lire une note proche de celle-ci et que j'ai posté un peu plus tard http://toutpourelles.over-blog.com/article-4123981.html . Dans les commentaires, tu trouveras quelques indices pour te "défendre". Surtout, mets vite les points sur les "i" avec ces types, et non, ne crois pas que tu manques d'humour. C'est vraiment eux qui sont lourds...

32. Le dimanche 25 février 2007 à 12:07, par Vicky

Je venais justement de cet article. D'ailleurs, je pense que je vais passer le week-end à éplucher tout ce blog si interessant (et à convier mes lecteurs à venir eux aussi y faire un tour)

33. Le mercredi 4 juillet 2007 à 17:46, par zaza

Oui, j'ai ete confrontee a ce genre de comportements. Je suis informaticienne, et je precise que durant toutes mes etudes j'etais la seule femme, et que cela ne m'a jamais pose le moindre probleme ni de la part du corps enseignant ni de mes collegues. Du coup, toute fraiche sortie de l'universite, j'accepte un poste de developpeur et 2 mois apres je me retrouve chez le client comme consultante, dans une banque. Le premier jour deja, j'ai le droit a la remarque "en fait, toi tu es pas la pour programmer, tu es la pour faire venir les programmeurs au boulot", boum, ca c'est dit. Puis de fil en aiguille, les remaques deviennent de plus en plus lourdes. Une autre fille arrive dans l'equipe, je suis contente mais je dechante vite. Elle est la comme secretaire, mais elle etait serveuse avant, elle n'a pas laisse tomber la mini-jupe, et elle integre parfaitement le role de nunuche qu'une partie de l'equipe lui fait jouer. Du coup, si je me plains d'une remarque, l'excuse c'est que elle, elle l'accepte donc c'est moi qui prend mal les choses !
Je precise que mon chef de projet n'etais pas implique, donc ma hierarchie n'est ni responsable, ni au courant car les remarques "dure" se font en son absence. Au fil du temps, je deviens de plus en plus sensible, je supporte de moins en moins n'importe quelle remarque myso, je change de chemin pour rentrer chez moi pour eviter de passer devant des terrasses car je ne veux pas entendre de gars siffler, quand je rentre je suis au bord des larmes, je m'epuise, mais je n'en parle qu'a mon entourage proche, pas a mon chef.
Jusqu'au jour ou j'ai craque et que j'ai commence a en parler en pleurant devant lui, la il a compris que c'etait vraiment grave, et du coup un mois apres j'ai change de projet.
Je suis arrivee dans une autre banque, avec aussi presque que des mecs comme collegues, et avec la crainte que ca recommence. Et ben pas du tout, j'ai largement pris en assurance, je suis passee cadre, j'ai obtenu augmentation sur augmentation (bon, heures sup sur heures sup aussi, on peut pas tout avoir hein ?), on me considerait pour mon travail et pas pour mes fesses, et du coup je me suis largement epanouie.
Mon seul regret maintenant est de ne pas avoir dit plus tot que je ne tolerais pas ce genre de remarque, mais ma montee alors que d'autres mecs qui me parlaient de facon degradante il y a deux ans stagnent toujours au meme endroit est une bonne revanche.
Moralite, des remarques sexistes, blessantes, deplacees, genantes, ou le fait de rentrer chez soi deprimee et fachee contre soi de n'avoir pas reagi a certaines remarques sont le signe qu'il faut faire changer les choses, et donc PARLER. Car sinon on est violent contre soi et on se fait bcp plus de mal qu'on pourrait le croire !
Et moralite 2, on est en 2007 et certains mecs n'ont pas l'air d'etre au courant, mais ca doit changer !
Aller courage a celles qui sont dans une telle situation, et biz a toutes et tous

(et desolee pour les accents, ah ces claviers americains pfff)

34. Le mercredi 4 juillet 2007 à 23:05, par Corinne - site

@ zaza : bienvenue et merci beaucoup pour ton témoignage malgré le manque d'accents Oui il faut en parler. Tu as eu ce courage et c'est tant mieux. Mais combien d'entre nous préfèrent se taire, subir, de crainte d'être mal comprises ou plus simplement d'être taxée de manquer d'humour... Allez les filles, courage !

35. Le jeudi 5 juillet 2007 à 16:47, par rémy

Dans ce genre d'histoires, il y a des individus qui opèrent seuls mais c'est souvent l'effet bande (de cons) qui joue à plein, un jeu le plus souvent idiot et parfois méchant de mecs au demeurant pas finis.
Le principal responsable, c'est la hiérarchie, quand elle laisse faire.
Il serait justifié que les responsable des ressources humaines soient astreints à suivre un stage sur le harcèlement et ses conséquences désastreuses sur les personnes qui ont à en subir les conséquences, en insistant notamment sur les conséquences psychologiques et psychiques du harcèlement et sur les risques et les responsabilités pénales pour l'entreprise.

36. Le jeudi 5 juillet 2007 à 16:49, par rémy

sorry pour les redondances, je ne me suis pas relu sur ce coup

37. Le jeudi 5 juillet 2007 à 18:23, par Corinne - site

@ Rémy : je suis décidément ravie que ce blog vous inspire autant Merci pour ce nouveau commentaire.
Je rebondis juste sur vos propos pour vous faire remarquer que la hiérarchie n'est pas toujours forcément au courant du "mode opératoire" des harceleurs de son entreprise...

38. Le mercredi 17 octobre 2007 à 01:17, par Fafa

euuuuh ? et une fois qu'on a appellé on fait quoi ? On démissionne ? Et comment on fait pour prouver que ça a bien eu lieu ? Comment prouver que le refus de sortir dîner avec son supérieur hiérarchique pendant une période d'essai a provoqué la fin prématurée de cette période d'essai ? Les personnes qui savent vont témoigner peut être ?
O_o

39. Le mercredi 17 octobre 2007 à 08:54, par Corinne - site

@ Fafa : l'AFVT t'expliquera justement tout ça...