Viiite, un premier job !

Presque 30 ans séparent la parution de ces deux livres, édités tous deux par Hachette et traitant du même thème : le premier emploi.

votre_premier_emploi mon_premier_emploi Appréciez les couvertures. A ma gauche, le bon vieux téléphone à cadran flirtant avec un journal d’offres d’emploi. A ma droite, une jeune femme souriante, un portable à la main, assise devant un ordinateur. Jetez aussi un coup d’œil sur les titres : le "votre premier emploi" et le "mon premier emploi" en disent déjà long sur la suite.

Le premier livre est paru en 1975. Il a été écrit par deux consultants en recrutement, Bernard Alexandre et Alain Lefour. Le second est sorti en septembre dernier, rédigé par une jeune journaliste blogueuse de 26 ans, Marine Relinger.

Je connais bien celui de gauche : il a servi à mes soeurs, qui me l’ont ensuite transmis pour écrire mes propres lettres de motivation et mes CV. Autant vous dire qu’il a été utilisé, manipulé, analysé, décrypté. Et malgré son grand âge, ses 446 ( !) pages écornées et jaunies, son style parfois très littéraire, je constate que l’essentiel de son contenu et ses conseils restent toujours d’actualité. La préface est une petite merveille d'encouragement. Sans doute parce qu'elle est signée Marcel Bleustein Blanchet, autodidacte, bâtisseur du groupe Publicis et créateur de La fondation de la Vocation. Quant à la dernière phrase de ce livre, elle peut sans doute prêter à sourire : "Courage. Bonne chance, lecteur ami". Mais j'avoue qu'à l'époque, elle m'avait plutôt fait chaud au coeur.

Le livre de droite est ce qui se fait de mieux en matière de guide pratique et concis. 64 pages ! Vite lu, vite consommé. Style aiguisé. Net, précis. Sans fioriture. Redoutablement efficace. Pas de préface, mais une introduction qui annonce la couleur : le taux de chômage des moins de 25 ans est deux fois plus élevé que celui de l'ensemble des actifs. Et une dernière page qui liste les erreurs à ne pas commettre lors d'un entretien. Bonjour l'angoisse ! Brusquement, on n'a plus trop envie de sourire avec la jeune fille de la couverture... Sans oublier que ce guide promet aux lecteurs de les aider à trouver "rapidement" un job. Vite, viiiite...

Conclusion : il y a 30 ans, on éditait un gros livre empathique pour décrocher un emploi. Aujourd'hui, on lance un guide anxiogène qu'on lit comme on zappe, dans un contexte où le chômage des jeunes bat tous les records. Cherchez l'erreur...

Par Corinne Dillenseger, le vendredi 23 novembre 2007 à 22:27
Catégorie : Elles cherchent

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Commentaires

1. Le vendredi 23 novembre 2007 à 22:49, par Martine - site

Quel que soit le niveau de leur diplôme, le cereq nous dit que les femmes sont beaucoup plus souvent embauchées en temps partiel (23 %) pour leur premier emploi que les hommes (9 %) ; 38 % pour les non qualifiées alors que seulement 12 % des garçons ne décrochent que du temps partiel...

Alors 446 pages ou 64?... Vrai de vrai, le boulot ne fait pas réver et on peut comprendre pourquoi..... Plus qu'une question d'empathie, c'est le probleme de l'attrait pour des boulots dévalorisés (en volume, en salaires, en conditions de travail ) qui se pose. Et c'est presque follement optimiste que la couverture du petit guide que tu évoques resente une nenette souriante, non?

2. Le samedi 24 novembre 2007 à 00:20, par dorothée

* 1er jet:

1- A gauche: tu prends ton courage à deux mains, tu épluches furieux les petites annonces, tu vas en baver, mais tous nos conseils sont là pour aider...

A droite: on a fait un petit bouquin facile à lire ( faudrait pas trop leur fatiguer les neurones à nos petits anges... la prochaine fois, on vous le fera en BD... ce sera mieux, il y aura des p'tits dessins!) pour- si tu as fini de téléphoner à ton jules ou à tes potes ( papa ou maman paye les communications- logique !) et si tu n'as plus besoin du net (dont papa ou maman paye encore l'abonnement tant que mimine n'as tjs pas eu de 1ère paye) ,te donner 2 ou 3 "trucs et astuces" pour décrocher le premier emploi.
[Tiens, ils n'ont pas mis "job" ou "taf"... les "d'jeuns" vont-ils comprendre le mot "emploi"?]
ok, L'approche est plus ludique! Les chercheurs de premier boulot ont compris, eux que la recherche ne l'était pas, elle ludique?

2- Je ne suis pas sure que l'étudiant boursier soit aussi cool dans une recherche de travail que ça...et il trouve peut-être + vite ( des chiffres là-dessus?)

3- j'en ai mare de voir des trucs sur le boulot pour les jeunes diplomés... souvant supérieur!
Est ce que l'auteure explique comment une personne qui a un cap en soudure doit se présenter pour son 1er job? et pour les formations techniques; est-ce qu'il prépare au 1er entretien avec un patron de salon de coiffure? ou avec un pharmacien, pour un préparateur?
etc, etc...
et sans le net, on fait comment?

4- je précise: je pense avoir compris que c'est pour le 1er emploi CORRESPONDANT à la qualification du jeune. Ce petit livret de 64 pages donne des trucs aussi pour qu'un jeune SANS qualification puisse bosser aussi? comment court-circuiter les petites annonce, défendre son caractère et ses motivations...

5- malgré toutes les critiques que je viens de présenter la dernière version utilise exactement les mêmes images de la communication ( verbal et écrit) que la 1ère! pourtant, je ne suis pas sure que leurs impacts soient les même...

6- à l'occasion, je vais aller feuilleter la version 2007! just for fun!

3. Le samedi 24 novembre 2007 à 01:25, par Joanna - site

Voilà pourquoi j'aime ton blog: bien vu!

4. Le samedi 24 novembre 2007 à 10:54, par Anne

A l'image de notre société ,Corinne :"anxyogène","qu'on lit comme on zappe".J'ajouterais consumériste .

5. Le samedi 24 novembre 2007 à 13:34, par La Babole - site

Je me souviens de la recherche de mon premier boulot... La dynamique était ludique, ou plutôt, insouciante... Le boulot l'était d'ailleurs tout autant... On cherchait "un" boulot, et on pouvait se permettre de choisir, de prendre son temps, de tatonner... Papillonner était encore permis. Le premier bouquin permet de se référer à une table des matières, de chercher la définition précise d'un terme dans un dico à côté, de passer d'un chapitre à l'autre, de revenir en arrière...

Serais-je aujourd'hui dans cette même dynamique ? Je ne le pense pas... L'enjeu a changé, les moeurs ont changé, le choix n'existe plus, la course à la performance (et au rendement économique) est devenue priorité... Aurais-je aujourd'hui la possibilité (j'allais dire le droit !!) d'aller contre un fonctionnement de rendement immmédiat ? A l'ère du fast-food, du prêt-à-porter, du prêt-à-consommer, du prêt-à-fort-intérêt, du clé-en-mains (etc...), ai-je encore le droit de papilloner, d'essayer, de tâtonner ? Conclusion : le bouquin correspondant est un fast-book de fast-recherche-d'emploi...

6. Le samedi 24 novembre 2007 à 13:39, par regine

La différence aussi c'est que le marché du travail n'est pas le même il y a 30 ans et maintenant.
J'ai cherché du travail en 1971 en sortant de l'école. j'avais un BEP sténo dactylo correspondancière. J'avais passé des tests avec ma meilleure amie dans une grosse entreprise. J'avais réussi les tests et elle non. On m'a proposé le poste et j'ai refusé parce qu'ils n'embauchaient pas mon amie.
J'ai quand même trouvé du travail en intérim pendant trois ans dans un groupe de projet à l'aéropastiale.
A l'époque on n'avait pas besoin de gros diplôme pour pouvoir travailler. et on pouvait évoluer dans une entreprise, on pouvait changer d'entreprise, on retrouvait autre chose.
j'ai changé plusieurs fois de métiers.
Puis j'ai été licenciée à 47 ans d'un poste d'assistante commerciale. Déjà très difficile de retrouver quelque chose. On demandait des diplômes et l'expérience ne servait pas à grand chose. j'ai dû changer de métier. traductrice technique.
A présent j'ai un BTS assistante de direction bilingue, j'ai été licenciée il y a un an.. j'étais au chômage et je n'ai pas trouvé de travail. en plus à 54 ans c'est encore plus dur pour ne pas dire impossible.
J'ai donc décidé de créer mon entreprise. (costumes de théâtre et décoration intérieure) En étant son propre patron, on ne risque pas d'être licencié. Maintenant je joue dans une autre cour. et il faut que ça marche. mais ce n'est pas gagné non plus.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas comparer le monde d'aujourd'hui et celui d'il y a trente ans. Les données ne sont plus les mêmes.
On ne donne plus sa chance à un jeune facilement et c'est bien dommage.
Il faut trouver le créneau qui n'est pas exploité.
Mais quel est le métier qui sera porteur dans dix ou quinze ans ?
C'est entre 13 et 15 ans qu'il faut choisir sa voie.
Soit on est prêt à se résigner à prendre un travail pour "l'alimentaire", soit on choisit ce qui nous passionne.
Je pense qu'on supporte mieux les difficultés et on se vend mieux quand on est passionné par ce qu'on fait.
j'ai été un peu longue.

(Corinne coupes si tu trouves que c'est hors sujet.
bises)

7. Le samedi 24 novembre 2007 à 14:51, par Kti

La Babole et Régine ont exactement exprimé ce que je pense !

8. Le samedi 24 novembre 2007 à 19:41, par sophie clz

j'avoue je suis fatiguée et j'ai pas trop compris le débat, dorothé tu m'expliqueras au prochain café ;p.

Je ne connaissais ni l'un ni l'autre, quand j'était à la recherche de mon premier emploi, les gars de l'anpe ne m'ont jamais parlé de ce genre de bouquin puisqu'ils m'ont de suite fourré dans un TUC*(hi!hi!hi je la trouve marrante celle-là)

Mais je suis éffarée de voir qu'il y a 32 ans qui s'éparent les 2 livres je comprends mieux pourquoi je n'en ai jamais entendu parlé en 88.

*TUC : si ma mémoire est bonne c'était "Travail d'Utilité Collective" bref un emploi jeune pour employer à bas prix des "jeunes bétas" comme moi sans devoir payer un fonctionnaire.

9. Le samedi 24 novembre 2007 à 21:18, par dorothée

2ème jet:
Je suis allée voir la version 2007: 64 pages (dont pages de couv.+ 2 pages de sommaire) pour traiter 29 chapitres divisés en 3-4 sujets chacuns...
no comment!

...ou plutot si: l'auteure a-t-elle réellement pensé donner des armes, des conseils et des techniques solides pour un jeune qui ne connait pas du tout le marché du travail et qui va se jetter dans la gueule du loup recruteur?

ps pour sophie: ok pour le café explicatif! j'ai juste balancé mes pensées et réactions en direct...

10. Le dimanche 25 novembre 2007 à 02:12, par Christine - site

Moi je trouve que ces livres ou tous les web site qui donnent des trucs et astuces ou qui proposent des exemples de CV et de lettre de motivation que l'on peut copier et coller.... me font peur !
Le candidat quel que soit son age se retrouve avec une longue liste de choses à faire et à ne pas faire.... et il coule !

On se concentre sur les regles de la recherche d'emploi et on oublie l'essentiel " le candidat". Qu'est ce que la personne aime faire, qu'est ce qu'elle sait faire, quels sont ses atouts ( souvent on ne se rend pas compte de ses talents).
Chaque individu sur cette planete a un profond désir de contribuer. C'est un besoin essentiel de l'être humain. Et pour ce faire, nous avons chacun des talents à partager.
Quels sont-ils et à quoi aimeraient on les utiliser ?

En partant de cette recherche et connaissance de soi, on apprend à se connaitre, à savoir qui on est et ce qu'on veut. Il est alors beaucoup plus facile de se " vendre".

Voila, parole de Coach !

11. Le dimanche 25 novembre 2007 à 11:30, par Corinne - site

@ Martine : cela fait plaisir de te relire ici Je vois que nous connaissons les mêmes sources (Cereq) et c'est sûr que face à ces chiffres (qui concernent les femmes - quelque soit leur niveau d'études -), la couverture semble totalement incongrue.

@ Dorothée : merci pour tes réactions toujours aussi pertinentes. Je confirme que le livre de droite à 64 pages s'adresse bien aux jeunes diplômés vu l'exemple de CV et l'exemple de lettre de motivation cités. Le point 3 que tu évoques dans ton premier commentaire est une excellente idée !!! Y a -t-il un éditeur dans la salle ?

@ Joanna : merci

@ Anne : oui tout à fait, et je rajouterai "jetable" !

@ La babole : je me reconnais tout à fait dans ta description de ta recherche du premier emploi. Serait-on de la même génération ? J'aime bien aussi ta définition "fast-book" qui pourrait d'ailleurs se décliner sur d'autres produits dits culturels : "fast-TV", "fast-CD" (avec toutes ces compils !), etc.

@ Régine : pas question de te couper ! Ton expérience de la vie vaut largement d'être lue. Je ne cherchais pas tant à comparer deux époques que deux livres et deux styles sur le même sujet : l'un très gros à l'heure du "je suis jeune, tout est possible" et l'autre plutôt maigrichon à l'heure du "je suis jeune et j'en bave"... Suis curieuse de savoir quel type de livre, ton fils (comme le mien) lira sur le même thème lorsqu'il se trouvera à chercher son premier emploi. On en rediscutera ?

@ Sohie clz : tiens, on a le "TUC" en commun !!! Moi j'ai été embauchée avec ce statut dans une association. J'avoue que cela m'avait plutôt réussi puisque j'ai pu ainsi apprendre mon métier de journaliste. Je te raconte pas la tête des recruteurs fouineurs (surtout ceux plus jeunes que moi) lorsque je leur sors ce sigle

@ Christine : sois la bienvenue et merci de recentrer le débat sur l'humain. J'avoue que le premier livre (celui de gauche) avait davantage cette vocation. C'est peut-être pour cela que je l'ai gardé malgré toutes ces années...

12. Le dimanche 25 novembre 2007 à 13:55, par La Babole - site

"corinne a écrit : Serait-on de la même génération ?" : Je ne sais pas, à la maison de retraite, on me dit que je suis encore jeune d'esprit pour mon âge

13. Le dimanche 25 novembre 2007 à 15:46, par Corinne - site

@ La Babole : LOL !!!

14. Le dimanche 25 novembre 2007 à 23:48, par rémy

Un petit tour de la recherche d'emploi dans le monde d'aujourd'hui

www.agoravox.fr/article.p...

15. Le lundi 26 novembre 2007 à 10:54, par Princesse Strudel - site

Je trouve ton article très intéressant, Corinne, merci! Pour ma part, j'ai eu de la chance: j'ai commencé un stage de six mois juste après mon diplôme, enchaîné sur un VIE à l'étranger dès la fin du stage, et trouvé un emploi par hasard, une semaine avant la fin de mon VIE. Ensuite, j'ai évolué au sein du groupe qui m'emploie. Pas de difficulté de chômage, donc. Mais...
Après six ans d'études je gagne un salaire plutôt bof comparé aux gens que je fréquente. Mes parents râlent un peu que "dommage d'avoir étudié si longtemps pour n'être "que" ca". Moi je me demande si je n'ai pas fait le mauvais choix (celui de la facilité) en privilégiant les emplois "opportunistes" plutôt que de risquer le chômage six mois et trouver quelque chose correspondant "vraiment" à mon niveau d'études... Remise en question permanente. Sachant que, ayant vu mon beau-père licencié à 51 ans (vous êtes trop cher), sous un faux prétexte, alors qu'il travaillait du lundi 7h00 du matin au vendredi 22h00 (et toujours en déplacement), je refuse de sacrifier ma vie privée à mon travail...
D'un autre côté, vu le contexte économique en France, n'aurais-je pas été bien imprudente de dire "non" à un poste pour attendre une hypothétique opportunité de "mieux", qui ne erait peut-être jamais venue?

16. Le lundi 26 novembre 2007 à 11:23, par scmilblick

J'ai moi même une vieille et une récente version de rédaction CV/lettres motiv et conseils. Je ne connais malheureusement pas les 2 livres commentés ici mais la version ancienne ressemble beaucoup au tien, Corinne!

Cela ne fais pas si longtemps que je suis sur le marché du travail et
honnêtement pour trouver un emploi quel discours utiliser, quelles démarches faire, quelle façon de s'y prendre, je préfère presque l'ancien. On ne le dira jamais assez : l'orthographe, la grammaire, les expressions restent toujours un plus non négligeable dans la société de l'emploi.
Les nouvelles éditions ont souvent tendance à oublier ce point essentiel.
Par contre et là je met un grossssss doigt dessus : les CV (moins les lettres de motiv) sont malheureusement assez obsolètes avec l'offre du marché.
Je me plais à sourire sur les CVs de mes parents qui même s'ils sont fort bien construits et attrayants, se présentent autour de parties que nous ne faisons plus (ou différemment) aujourd'hui.
Il est vrai que l'expérience a tendance à atténuer cette différence mais les CVs doivent vendre .... la personnalité avant tout. En prenant exemple sur Google :
des milliers de personnes postulent chaque jour chez eux. Comment faire la différence ? La personnalité....via un quizz
Cette technique, controversée, est toutefois de plus en plus utilisée car le marché n'est plus aussi offrant qu'auparavant. Les mains d'oeuvre.. on les trouve dans les PED...
Horrible, mais inévitable !
Donc, les arguments donnés dans les vieux livres sont toujours valables et malheureusement trop souvent oubliés mais les moyens eux sont à éviter.. A mon humble avis !

17. Le lundi 26 novembre 2007 à 15:28, par Marine R - site

Malheureusement je n'ai pas eu le temps de lire tous les commentaires. Mais les remarques que j'ai vu m'intéressent bcp.

Tout d'abord, il faut replacer un livre dans son contexte : la collection Hachette pratique publie des "guides pratiques" - tous de 64 pages et sur une même charte graphique - sur divers thèmes... pour 5,5 euros (le prix d'un paquet de cigarette, comme l'a remarqué un blogueur). C'est un starter qui comprend bcp de liens et des "avis recruteurs" (et pour ceux qui en ressentent le besoin) ! Après, évidemment, on peut tout à fait écrire beaucoup plus sur le sujet... et aussi faire du suivi personnalisé !

Chaque insertion est une histoire personnelle et parfois compliquée.
Un ami à moi, diplômé mais au chômage depuis deux ans, multipliait les candidatures infructueuses. Il a suffi (pour lui) qu'il se déplace sur un grand salon pro parisien de son secteur (mais pas un salon "emploi") pour qu'il réussise à "surprendre" et convaincre un recruteur de sa motivation... Une autre de mes connaissances, non qualifiée et aux idées floues quant à ses envies professionnelles, a intégré la fonction publique via un PACTE (sans passer les concours). Une solution qu'il ne regrette pas.

Bcp de courage dans vos démarches

18. Le lundi 26 novembre 2007 à 15:45, par Matt - site

@Dorothée : ceux qui ont du mal à trouver du travail sont les jeunes sur-diplômés. Ceux qui ont un BEP ou un CAP ont beaucoup moins de mal à trouver du travail parce qu'on manque de main-d'oeuvre. C'est donc logique que ce livre s'adresse plus à la catégorie qui a le plus de mal, vu sa taille. L'auteure a de l'expérience dans le domaine, mais en si peu de pages (faut voir avec l'éditeur pour en avoir un plus gros, pas avec l'auteure...), c'est impossible de s'adresser à la terre entière.

19. Le lundi 26 novembre 2007 à 16:13, par Régine

Je pense qu'il faut se dire, tout est possible. Si on part battu on n'arrive à rien.
Le premier livre est plus développé et envisage certainement tous les cas de figure.
Mon fils, je l'encouragerai toujours à faire ce pourquoi il se passionne.

20. Le lundi 26 novembre 2007 à 19:39, par Une autre Corinne - site

Aujourd'hui, je voudrais bien savoir la proportion de gens qui trouvent un emploi par CV et la fameuse lettre de motivation.
Outils soit disant indispensables, et pourtant lus en 30 secondes dans la réalité.
J'ai toujours du mal avec les livres de "recettes", qu'ils soient anciens ou récents.
Le CV, c'est un regard sur le passé qui me dérange : Pour moi, ce qui compte, c'est ce que je sais faire, pas ce que j'ai fait, où et quand.
Quant à la lettre de motivation, j'en ai froissé des brouillons bateaux, et ai maintes fois failli écrire : je veux travailler, chez vous ou ailleurs, voilà tout !

21. Le mardi 27 novembre 2007 à 09:36, par FmR - site

Le CV et la lettre de motivation, qu'on le veuille ou non, restent les éléments incontournables d'une candidature. C'est une figure imposée, à laquelle il faut se plier. Chercher un emploi est un métier qui s'apprend sur le tas, à force de réponses négatives. Et je pense que pour ceux qui sont à la recherche de leur premier job, il n'est pas inutile de rappeler les règles de base d'une candidature. Cela permet de gagner un temps précieux et d'acquérir une méthode.

22. Le mardi 27 novembre 2007 à 10:19, par Corinne - site

@ Rémy : merci pour le lien. Il s'agit moins d'un tour du monde de la recherche d'emploi qu'un article résumant toutes les formes de CV de la terre : CV "tout court", CV vidéo, CV européen, CV anonyme...

@ Princesse Strudel : merci pour ce partage d'expérience. Perso, à ta place, j'aurais fait comme toi...

@ scmilblick : en lisant ta phrase "les CVs de mes parents", je me disais que je n'avais jamais vu ce document du côté de mes propres parents, certainement bien plus vieux que les tiens Et qu'ils auraient bien été en peine de me conseiller. Effectivement, d'après le premier livre (celui de gauche), les exemples de CV choisis sont totalement dépassés aujourd'hui. Je ne pense pas que les CV doivent réfléter une personnalité, je dirais plutôt que c'est le rôle de la lettre de motivation. Par contre, peux-tu expliquer ce que tu entendss par "un quizz de la personnalité" ? Veux-tu dire un test ?

@ Marine : sois la bienvenue ici et merci pour ces précisions. Tu as raison de souligner que chaque cas est différent. Mais alors à quoi sert un livre généraliste (axé tout de même sur les jeunes diplômés), sur le sujet ? Attention, c'est moins à l'auteure qu'à la maison d'édition (et à sa politique éditoriale) que je m'adresse... Et là je rejoins la fin du commentaire de Matt.

@ Matt : une étude de l'Insee www.insee.fr/fr/ffc/docs_... montre (je cite) que "l'insertion des jeunes dans l'emploi est d'autant plus rapide qu'ils possèdent un diplôme élevé". Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce soit un "bon" emploi (stable, bien payé, etc.). Une étude à recouper avec celle du Cereq "Génération 2001" www.cereq.fr/pdf/b214.pdf : 14% des CAP-BEP se retrouvent au chômage 3 ans après être sorti du système éducatif, contre 8% pour les BAc+2 et 9% pour ceux qui ont fait un 3ème cycle ou une Grande Ecole... Peut-être parles-tu de certaines "niches" d'activité, plus demandeuses de CAP-BEP ?

@ Régine : restons optimiste alors

@ Une autre Corinne : 20 secondes selon d'autres sources... Juste pour compléter, une candidature spontanée (avec CV et lettre) marche mieux pour décrocher un emploi (cf : une étude de la Dares dont j'avais parlé dans un billet précédent www.toutpourelles.fr/inde...

@ FmR : on est d'accord.

23. Le mardi 27 novembre 2007 à 12:48, par Stefanie

Autant je suis avide de conseils pour mon CV (n'est-ce pas Corinne) autant je trouve que les conseils pour les lettres et mails de motivation sont juste une porte ouverte sur un manque d'originalité total des candidatures... Les DRH réclament des personnalités, de la motivation mais dans le cadre hyper structuré du "je, vous nous"... C'est contradictoire.

24. Le mardi 27 novembre 2007 à 17:28, par Cilou

Je me demande quand même si 446 pages, c'est vraiment nécessaire pour apprendre à chercher un emploi.
Je ne pense pas que le but d'un CV soit de vendre une personnalité. Il est plutôt de vendre des compétences, tandis que la personnalité se verra lors de l'entretien. Je n'ai jamais vraiment compris le rôle de la lettre de motivation, tellement cadrée qu'elle en devient stéréotypée. Disons que ça sert à montrer comment les compétences démontrées dans le CV peuvent coller aux besoins de l'entreprise. Mais certainement pas à montrer sa motivation !

@Une autre corinne : ce n'est pas grâce au CV qu'on trouve un emploi, c'est un élément parmi d'autres. Je comparerais ça à une carte de visite un peu détaillée. Et je ne pense pas non plus que ça soit un reflet du passé, mais plutôt du présent. Il dit : j'ai telles compétences. Simplement, on prouve qu'on a ces compétences grâce aux expériences passées.

25. Le mardi 27 novembre 2007 à 21:04, par dorothée

@matt: désolée; corine =1 point! un premier emploi est un premier emploi, que tu ais 17 ans ou 28 ans! dans tout les cas: tu en as plein la tête et aucune preuve à l'appui dans les poches! le patron doute tout autant des capacités du novice et donc du la fiabilité de son potentiel investissement humain! qu'il ait bac + ou - 5!

"marine R"( l'auteure???!!!) écrit: Tout d'abord, il faut replacer un livre dans son contexte :(1) la collection Hachette pratique publie des "guides pratiques" - tous de 64 pages et sur une même charte graphique - sur divers thèmes... pour 5,5 euros (le prix d'un paquet de cigarette, comme l'a remarqué un blogueur). C'est un starter qui comprend bcp de liens et des "avis recruteurs" (et pour ceux qui en ressentent le besoin) ! (2)Après, évidemment, on peut tout à fait écrire beaucoup plus sur le sujet... et aussi faire du suivi personnalisé !

ma synthèse de ça:
1-on fait du fric !!!:5.5 pour pas grand chose, l'équivalent de la fumée de cigarette... C'est clair, en effet, ce n'est pas parce qu'il est écrit sur le paquet de cloppe que" fumer peut rendre stérile" que tous les fumeurs sont stériles!!!! c'est qu'une question de pourcentage! ce n'est pas parce qu'il est écrit sur le livre "je décroche mon 1er emploi" que cela va s'avérer!!!pendant ce temps, les cloppes se vendent, et les p'tits guides "hachette" aussi!

2- ben pourquoi HACHETTE NE LE FAIT PLUS? pour un problème de fric ou de "p'tits dessins"?

ça me met les abeilles...
MERCI CORINE POUR CE SUJET PASSIONNANT...

26. Le mardi 27 novembre 2007 à 22:19, par La Babole - site

@ Cilou : ce n'est pas grâce au CV qu'on trouve un emploi, c'est un élément parmi d'autres. Je comparerais ça à une carte de visite un peu détaillée. Et je ne pense pas non plus que ça soit un reflet du passé, mais plutôt du présent. Il dit : j'ai telles compétences. Simplement, on prouve qu'on a ces compétences grâce aux expériences passées.

Ce raisonnement ne laisse finalement que peu de places aux débutants... aux jeunes (ou pas d'ailleurs) handicapés... aux "JCD-SDF" (entendre : Jeunes Cadres Dynamiques Sortis De Fac)... aux reconvertis... Ceux qui finalement n'ont que des expériences personnelles à apporter, et pas forcément des expériences professionnelles... A moins que ce fussent celles dont tu voulais parler... Auquel cas j'abonde totalement dans le même sens !

27. Le mardi 27 novembre 2007 à 22:21, par La Babole - site

... avec plein de fôtes d'ortografe que j'ai fait !!! Autant pour moi...

28. Le mardi 27 novembre 2007 à 22:22, par Corinne - site

@ Stéfanie @ Cilou : pour info, les deux livres cités ne sont pas uniquement des livres sur les CV et les lettres de motivation. On trouve aussi pleins d'autres renseignements. Celui de gauche par exemple, met l'accent sur le bilan et le projet professionnel, sur l'entretien, sur la période de "rodage" lors des premiers jours dans l'entreprise. Celui de droite parle aussi des différents contrats de travail, des pistes comme l'intérim, la fonction publique, l'alternance...

@ Dorothée : oui, je lis bien que c'est un sujet qui te fait férocement butiner

29. Le mardi 27 novembre 2007 à 22:25, par Corinne - site

@ La Babole : on a commenté en même temps ce soir

30. Le mercredi 28 novembre 2007 à 08:42, par miekellee - site

Et si c'était chaque fois un premier emploi ? Et si déjà, 5 ans plus tard, tout avait changé : Les interlocuteurs, ce qui est demandé, le comportement attendu du candidat, les marottes du RH recruteur ?

L'emploi devient plus une question "tendance" qu'une question de compétence. Et cela fait peur bien sûr.

Se préparer à un entretien d'embauche, se vendre en quelque sorte, se déguiser un peu aussi parfois pour "plaire", c'est assez terrifiant !

Imaginons qu'une génération précédente, c'était l'employeur qui vous cherchait désespéremment et le salarié qui choisissait la meilleure offre! Quel chemin ! A noter que cela est toujours vrai dans certains métiers!

Il me semble que ce qui marche le mieux c'est de sortir de chez soi, d'aller à la rencontre des entreprises dans les Forums, les rencontres diverses organisées... Comme si les recruteurs se fiaient finalement à leur "feeling" plus qu'à internet, aux CV envoyés par la poste... C'est aussi une façon de sortir de soi.

Cela ne dispense pas des bases: une présentation correcte, une élocution adaptée, un comportement professionnel.. Sur lesquels la dérive est vite arrivée...Qu'on soit plombier, boulanger ou cadre sup... Pour travailler avec une personne, il faut qu'elle inspire confiance et qu'elle amène la serenité dans l'équipe..

31. Le mercredi 28 novembre 2007 à 09:12, par mc

"Un livre anxiogène...cherchez l'erreur":

Ya pas d'erreur. On met très fort la pression aux jeunes sur la question être beau, dynamique, compétent, avec comme corollaire si avec ça tu trouve pas, c'est ta faute, looser!

Or dans un contexte de nombre de postes limités, si tu trouves, c'est qu'un autre a pas trouvé. C'est à dire que tous les efforts qu'on fait, c'est CONTRE les autres. Inutile d'être bon, faut être meilleur que le voisin. Meilleur dans la manière de chercher, je veux dire. Etre meilleur dans son boulot, ce serait légitime.

C'est encore plus paradoxal pour ceux qui sont chargés de soutenir les chercheurs d'emploi, tous leurs efforts n'aboutissent qu'à modifier la place de leurs clients dans la liste.

Se vendre. Comment un terme aussi dégradant a-t-il pu devenir admiratif?

32. Le mercredi 28 novembre 2007 à 09:26, par mc

J'ai "décroché" mon premier emploi en 1962, j'avais 18 ans, un an de fac, et je voulais gagner ma vie. Je suis allée au Rectorat, j'ai rempli une fiche. Huit jours après, j'avais un poste d'enseignante.

Pas toujours drôle, des remplacements à tous les bouts du département, des logements infâmes. Mais bon.

C'est dire si les temps ont changé. Chaque fois que j'entends un vieux grincheux dauber sur la jeunesse d'aujourd'hui, je raconte ça, ça lui rappelle ses souvenirs, et il la met en veilleuse.

33. Le mercredi 28 novembre 2007 à 18:38, par Anne

En 88,quand je suis sortie des études,on parlait déjà de "se vendre"(on achète bien les footballeurs!).Quel terme detestable.
Toutefois,peut-êre y avait-il moins de pressions et l'accent était-il moins porté sur la compétition: autre phénomène aberrant de notre société actuelle.
Quoiqu'il en soit , je ne me suis jamais sentie autant en difficulté et éspèce à sauvegarder que lorsque je suis devenue mère(sans parler de la question d' âge)

34. Le mercredi 28 novembre 2007 à 19:36, par Tietie007 - site

Fast is beautiful !

35. Le mercredi 28 novembre 2007 à 21:53, par Laure - site

Tiens, est-ce un hasard ? Je viens de poster un article sur mon premier emploi, à temps partiel et pas dans mon domaine... J'avoue qu'à l'époque je n'avais trouvé aucun bouquin susceptible de m'aider dans mes recherches, en dehors de conseils sur le CV et la lettre de motivation. Mais sur les investigations à conduire pour connaître les réseaux de professionnels de mon secteur, pas un mot. Il me semble que, quelle que la branche et le niveau de qualification, il s'agit en partie de la responsabilité des formateurs...

36. Le jeudi 29 novembre 2007 à 09:03, par Corinne - site

@ Miekellee : oui, chercher un emploi que ce soit le premier ou le suivant n'est qu'un éternel recommencement, car effectivement, tout bouge. A nous de nous adapter !

@ mc : tu as raison aussi, nous sommes tous sur une même ligne de départ. Et il n'y en a qu'un qui franchit la ligne d'arrivée et gagne ! Merci pour ton témoignage d'antan

@ Anne : comme toi, le terme "vendre" m'est très vite venue aux oreilles. On me disait même : "tu es comme un produit, faut que tu mettes une stratégie marketing au point pour qu'on te remarque". Glups ! Et c'est de pire en pire. Il y a des moyens, des mots, des "slogans" très commerciaux à utiliser si tu veux décrocher un emploi. Si, si... Je conçois que cela peut dérouter, surtout lorsqu'on n'est pas (ou plus) dans le système.

@ Tietie2007 : sois le bienvenu ici !

@ Laure : les grands esprits se rencontrent Qu'entends-tu par "la responsabilités des formateurs" ?

37. Le jeudi 29 novembre 2007 à 10:50, par Laure - site

Je précise en effet : il me semble important que les écoles fassent faire venir des professionnels au cours du cursus de leurs étudiants, apprennent à ces derniers à repérer les acteurs de leur champ d'activité et des champs connexes (et leurs fonctions), travaillent les liens avec les anciens (recruteurs potentiels), etc, etc...
S'il est primordial d'enseigner les "fondamentaux", l'insertion professionnelle se prépare aussi pendant les études. Accueillant depuis plusieurs années des étudiants, je remarque en effet que, globalement, certains étudiants ont un niveau correct mais n'ont aucun repère concernant les acteurs. Donc lorsqu'ils recherchent leur premier emploi, ils ne trouvent personne susceptible de leur mettre le "pied à l'étrier", ou à défaut de les aiguiller.
En cela, je pense que les formateurs ont effectivement une responsabilité vis à vis de leurs étudiants. Voilà. J'espère que je ne suis ni trop confuse, ni hors sujet...

38. Le jeudi 29 novembre 2007 à 14:23, par cilou

@lababole
C'est vrai que je m'étais un peu éloignée du "premier emploi" pour parler de l'emploi en général.
Cela dit, celui qui cherche son premier emploi n'est pas pour autant dépourvu d'expérience. Celui qui a une expérience non professionnelle part avec un atout. D'acord, c'est la porte ouverte à la multiplication des stages, avec toutes les dérives que ça comporte. Mais je me rends compte, quand j'aide des amis à faire leur CV, qu'ils oublient toute une partie de leur expérience. Je leur dis par exemple "mets que tu es capitaine de ton équipe de hand-ball, ça montre ta capacité à entraîner les autres, et le fait qu'ils te font confiance".
Dans certains secteurs très recherchés, l'expérience hors professionnelle est même quasi indispensable. Je vois souvent des gens qui aimeraient bosser "pour la nature". Or, les bénévoles d'associations environnementales sont évidemment les plus crédibles pour les rares postes qui existent dans ce domaine que ceux qui s'amènent la bouche en coeur.

39. Le jeudi 29 novembre 2007 à 16:49, par scmilblick

@Laure : oui en effet, j'ai moi même eu la chance d'avoir 2 formations diamétralement opposées : une de type universitaire qui n'avait aucun corps professionnel dans les cours et une UNIQUEMENT faite de matières données par des professionnels.

Le résultat est que malheureusement le fossé est très grand... "l'absentéisme de profs professionnels" dans les facs est une condamnation de l'embauche... car ce que l'on apprend en cours n'a rien à voir avec la réalité des choses...

L'insertion professionnelle commence déjà à savoir ce qui existe réellement dans le monde professionnel et ça ... trop peu d'étudiants en sont conscients et se retrouvent inaptes à pratiquer leur premier job.

@Corinne : oui en effet j'entendais par là une sorte de test de personnalité. A l'instar des QE américains, Google propose à ses postulants un test, tout simple, anodin, qui essaye d'en apprendre plus sur la personne :
"Avez vous un animal ? Si oui, quel type ? " "Lisez vous souvent ? Quels sont vos derniers livres de chevet ? " "Où êtes vous allé pour vos dernières vacances ? " ....
Et d'en tirer ûne sorte de profil psychologique qui démontre si la personne est sociable, peut travailler en équipe, s'adapte... voire.... si elle a le point original qui leur permettrait d'améliorer les produits qu'ils développent.

C'est une solution qui selon moi, malgré la limite de caser les gens dans des grilles préformatées, me semble intéressant sachant que l'on va passer 50% de sa vie à travailler et donc à cotoyer du monde et que finalement, le job "colle à la peau"

40. Le jeudi 29 novembre 2007 à 20:44, par dorothée

Puisque tout le monde en est de sa petite expérience, moi aussi!
Mon 1er job, je l'ai trouvé avant le passage de mon BTS. Ma chasse aux petites annonces était rapide: je savais que je ne continuerais pas mes études: un bts suffisait pour bosser; et je ne voulais pas faire partie du wagon de jeunes diplomés qui arrivent tous au mois de juillet, ou mieux :en septembre après" 2 mois de vacances bien méritées".
J'ai donc commencé la veille des résultats. Cette 1ère expérience fut courte: les 3 mois d'essai, mais c'était ma première expérience ... Et j'ai enchainé, sans souci, et assez confiante dans le domaine professionnel. Preuve en est peut-être, cela fait 11 ans que j'ai ce BTS, et je n'ai connu que 13 mois de chômage...(ou je ne me précipitais pas sur le boulot...)

Tout cela est-il une question d'orientation bien ciblée? je le pense.

2 ans après être sortie de BTS, je suis repassée dire bonjour aux profs, avec un ancien de la promo précedente. Et la, ho surprise: sur 28 élèves de BTS action Co (en 2ème année), 7 se déstinaient à travailler dans le commerce ( quel qu'en soit le domaine).
Nous sommes repartis en nous demandant ce que les 21 autres faisaient là, et surtout comment en étaient-ils arrivés là!
Peut-être sont -ils plus anxieux face au monde du travail?... logique!

41. Le jeudi 29 novembre 2007 à 21:36, par La Babole - site

Cilou :je plussoie donc !!!

scmilblick : je suis assez d'accord avec l'aspect "qui fait la formation"... Maintenant, la fac est-elle le meilleur moyen d'arriver dans le monde du travail (je crois, sans politique politicienne, que les aléas actuels des étudiants et des politiques questionnent cela)... Par contre, concernant l'insertion professionnelle, je diverge un peu : savoir ce qui existe sur le monde du travail est important, mais ce raisonnement reste unilatéral... Il est aussi important que l'entreprise s'inquiète de savoir qui arrive sur le monde du travail et d'où ? D'un coup, ça "dualise" la relation pre-professionnelle... Ca peut ressembler à un idéal, mais les quelques entreprises avec lesquelles j'ai pu travailler cette idée ont embauché des personnes qui n'étaient pas forcément diplômées adéquatement, pas forcément issues des écoles adéquates, mais qui au final, représentaient une force de travail aussi intéressante que les autres, dans la mesure où elles sont arrivées (je crois) à vendre leur "niaque" plus que leur(s) compétence(s)...

42. Le jeudi 29 novembre 2007 à 22:35, par Corinne - site

@ Laure : merci pour cette précision très pertinente et qui élargit le débat :-). J'ai moi-même été en fac (il y a des années de cela) et me suis retrouvée "bête comme chou" quand il a fallu trouver un premier job. Heureusement que j'avais mes soeurs et ce fameux livre à gauche de mon billet...

@ Cilou : je te rejoins sur les personnes qui oublient de parler "vraiment" d'elles dans leur CV, à travers leur expérience extra-professionnelle. Effectivement, elles y développent des compétences qui peuvent tout à fait être transférables dans un travail. Et je suis, comme toi, persuadée que cela peut faire mouche dans une candidature.

@ scmilblick : merci pour la précision. Oui, je vois le genre de test. On peut en retrouver des dérivés dans d'autres sociétés. Mais est-ce vraiment fiable ?

@ dorothée : merci pour ton histoire sur ton premier job. A l'occasion, et si ce n'est pas trop indiscret, précise nous juste l'année...
La fin de ton commentaire soulève la problèmatique qui est sans doute toujours aussi réelle aujourd'hui : celle du choix de l'orientation. Pff, vaste sujet aussi...

43. Le vendredi 30 novembre 2007 à 12:22, par sophie clz - site

Moi je me pose une question qui est peut-être hors sujet mais :

En tant qu'ancienne employé (donc chercheuse d'emploi) et nouvelle patronne. Je serais peut-être plus tard amené à recruter. (je l'espère !!) je me pose la question :

faut-il se contenter d'un CV. Personnellement je ne vois pas mettre de coté un éventuel bon collaborateur sous prétexte qu'il n'a pas su se vendre via son CV.

par rapport à ma propre expérience et étant une autodidacte je fais plus
passer le savoir-faire en premier plan.
Donc faire le tri sur le CV et non sur l'entretien je trouve ça dommage !
Un CV trop racoleur me donne une impression plus négative qu'un CV simple ! Quelque que soit la mise en page, la tournure de phrase, un chat reste un chat.
On est compétent ou non dans tel ou tel domaine. pour ma part ,dans le domaine de la formation c'est simple, je demande à un candidat de préparer un cours et on le test. un débutant peut être tout aussi compétent que certains anciens.

Bouquin ou pas si l'on veut vraiment bosser, pourquoi n'avons nous pas plus souvent l'occasion d'être juger sur notre savoir-faire plus tot que sur un bout de papier.

Mais encore un fois j'ai conscience que je fais parti des exceptions.

cordialement

44. Le vendredi 30 novembre 2007 à 17:54, par dorothée

@ corinne: 1995

45. Le vendredi 30 novembre 2007 à 18:04, par Corinne - site

@ sophie clz : je pense que tu feras une excellente recruteuse
PS : merci pour le lien vers ton site...

@ Dorothée : oh, tu es une "jeunette" alors

46. Le vendredi 30 novembre 2007 à 18:59, par bettina soulez - site

J'adore ce genre d'analyse qui en dit plus qu'il n'y paraît. Merci, Corinne.

47. Le samedi 1 décembre 2007 à 10:45, par Corinne - site

@ bettina : merci à toi d'être passée !

48. Le dimanche 2 décembre 2007 à 16:32, par dorothée

@corinne: je pense être de la génération marquée par les débuts du chômage chez les jeunes... à vérifier. (j'ai 34 ans...jeune, oui, mais tellement curieuse et innstable que je ne manque pas d'expériences. Et le meilleur reste à venir!)

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