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mercredi 8 octobre 2008

Le MLF a 40 ans. Et après ?

generation_MLF J’y vais ? J’y vais pas à cette conférence de presse ? J’avoue avoir hésité. Parce que le MLF… Un peu trop militant, voire extrémiste, à mon goût. Mais il y a l'héritage, les combats, la "cause", ces 40 ans de lutte pour l’égalité. Il y a surtout Antoinette Fouque, ce bout de femme de 70 ans, psychanalyste, éditrice, ancienne député européenne, avec son accent rocailleux, son engagement, son parcours. C’était l’occasion ou jamais !

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samedi 4 octobre 2008

Après le congé de maternité : crèche ou nounou ?

a_ce_soir Personnellement, j’avais opté pour la crèche collective. J’avais inscrit Petit Homme dans trois endroits différents et par chance (c’était il y a 11 ans !), mon premier choix avait été accepté. Une très belle crèche, située dans un environnement verdoyant, avec une équipe dispo et gentille. C’est vrai que les horaires étaient imposés, les rhumes fréquents, les tétines prêteuses, mais la formule correspondait bien à mon propre rythme de travail et j’avais aussi le souci de socialiser Petit Homme pour son entrée en maternelle. D’ailleurs, c’est souvent cet avantage-là (outre l’aspect financier) que l’on met en avant lorsqu’on hésite avec l’embauche d’une nounou - à ne pas confondre avec la baby sitter - qui garde bébé chez elle ou qui vient chez vous.

Sinon, il existe bien sûr d’autres modes de garde. Parmi les principales :
- La crèche familiale est un bon compromis puisqu’elle permet d’alterner nounou (rémunérée par la commune) et activités collectives.
- La crèche parentale nécessite d'être disponible pour s’investir à son tour.
- La halte-garderie dépanne : on peut y déposer ces enfants juste quelques heures.
- La garde partagée permet d'avoir une nounou pour deux familles, ce qui nécessite de bien s’entendre entre parents.
- La famille avec la contribution des grands-parents (par exemple) lorsqu'ils n’habitent pas trop loin.
Pas facile de s'y retrouver. Et surtout de faire le bon choix entre le bien de bébé, les impératifs financiers, professionnels, géographiques... et bien sûr, les places disponibles. "Le besoin d’accueil non satisfait est évalué entre 200 000 et 400 000 places" (rapport Tabarot, 2008). 10% des 2,4 millions d’enfants de moins de 3 ans n’ont pas de solution de garde (Plan Petite Enfance, 2006). En un mot, la galère !

En fait, ce que je trouve plutôt bien, ce sont les crèches d’entreprises. Elles sont encore rares (plus de 200 en France), on les trouve surtout dans les grosses boîtes. Les horaires pour déposer et récupérer son enfant peuvent être calés sur les vôtres. Moins de stress, un gain de temps certain dans les trajets, la possibilité d’aller faire des papouilles à l’heure du déjeuner, un coût identique à ceux d’une crèche traditionnelle : la formule a de quoi séduire les mamans actives.

Et vous, quel mode de garde allez-vous ou comptez-vous choisir après votre retour au travail ? Et pourquoi ? Vos bons plans sont les bienvenus ;-)

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mercredi 1 octobre 2008

Je souffre au travail

Une lettre-bouée signée Tina : elle y dénonce un "petit" boulot de sous-traitance, un rôle de tampon face à des clients exaspérés, une ambiance qui mine le moral, un état proche de la déprime. Un témoignage sur la souffrance au travail, bien d'actualité...

mal_travail « Mon récit est sûrement celui de beaucoup de "petits" salariés comme moi. Salariés noyés dans la masse, non reconnus par leur employeur, dénigrés dans leur travail, perdus entre l’envie de se battre et de lâcher prise. Bien sûr, ce n’est pas les mines de sel. Après tout, c’est juste 7h par jour… Mais, je n’en peux plus. Il faut y ajouter les angoisses, les larmes aux yeux pour rien, les insomnies, les douleurs musculaires (dues à des soucis de santé antérieurs) amplifiées par l’énervement, l’irritabilité, l’impression de ne plus rien valoir. Chaque soir, j’angoisse pour le lendemain. Chaque week-end est vécu comme un compte à rebours.

Je travaille dans un grand groupe de support technique, plus précisément pour le service de gestion paie d’une grande enseigne de produits culturels. Le hic ? Je fais l’interface entre les salariés de cette enseigne et les gestionnaires de leur salaire localisés dans une autre société. Tout cela sans aucune légitimité professionnelle. Ma société n’étant pas du tout spécialisée dans l’assistance RH et moi encore moins. Je n’ai en effet aucune notion de comptabilité, ni de droit du travail, ni dans les ressources humaines. Pourtant j’ai accès à l’ensemble des fiches de paies de milliers de salariés. Je travaille donc en toute légalité dans le mensonge.

Tout cela est bien sûr très nébuleux pour les salariés concernés. Ils ont juste un numéro de téléphone pour nous joindre. Ils pensent tomber sur un gestionnaire pouvant leur apporter des solutions, des réponses. Et bien non ! En cas d’urgence, je peux juste leur dire : "je transfert votre dossier". Or nous n’avons pas de contact direct avec les gestionnaires, alors que les urgences se multiplient : des salariés avec des erreurs de paie en pagaille, qui reçoivent des attestations Assedic avec un retard de plusieurs semaines ce qui leur génère des soucis administratifs, personnels, financiers sans nom, des salariés en interdit bancaire à cause de leur dossier de maladie traité en retard…

Je prends de plein fouet leur mécontentement, leur incompréhension, leur détresse. Parfois, j’ai envie de les inciter à aller à l’inspection du travail, à informer les syndicats, à monter aux créneaux, à faire des procédures prud’homales. Mais je ne suis pas autorisée à tenir ce genre de discours : je dois "temporiser".

Je suis activement en recherche d’un nouvel emploi, simplement pour fuir tout cela. J’ai fait des études, j’ai quelques années d’expérience professionnelle. Je ne pense pas être perdue mais le mal être au travail, face à cette incompétence généralisée, à cette désastreuse gestion, va m’anéantir si je ne réagis pas très vite.

Peut-être découvrira-t-on aux travers de cette lettre pour qui et avec qui je travaille. Au fond de moi, je le souhaite. Pour qu’éclate enfin cette situation, pour me soulager, pour mon collègue qui est dans la même situation et le même état d’esprit, pour tous les salariés qui pâtissent de cette sous-traitance inhumaine à outrance. Et qui souffrent en silence. »

La photo est issue du documentaire "J’ai très mal au travail" de Jean-Michel Carré

A lire aussi sur ce blog : Aïe ! J'ai un TMS ! et Tu couches ?

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dimanche 28 septembre 2008

Thérèse au placard

thereseauplacard Qu’est-ce que j’ai ri en lisant ce livre !!! Et pourtant, à voir le titre, on pourrait s’attendre au récit très cafardeux d’une placardisée, vous savez, ces salariés que l’on met au rancart, isolés dans un bureau, payés à ne rien faire.
Et bien pas du tout !

Le placard n'est qu'un prétexte pour que Thérèse l’héroïne se remémore les "plus chouettes moments de sa carrière de winneuse". De sacrés moments, très hauts en couleur, émaillées de situations et de personnages très caricaturaux mais si familiers. Il y a là Roger, le légionnaire laotien chargé du séminaire de cohésion (team building) à Régina en Guyane, Brandon le boulet que l’on tente de refiler à un autre service, Martine la secrétaire cobaye d’une méthode sur la prise d’initiative, Jean-Seb le syndicaliste corse qui séquestre l’équipe dirigeante, Peter, le consultant aux anglicismes et aux allures de videur, Bertille, le médecin qui propose une cure de désintoxication au Blue Berry, Gerda, la coach allemande…

chirstine_lorimy J'avoue que cette Thérèse m’a intriguée. J’ai donc cherché à joindre l’auteure (merci pour la réactivité de l’attachée de presse !) Et - oh surprise ! - Christine Lorimy est… directrice de la stratégie et du marketing à La Poste ! Je vous rassure tout de suite : elle n’est pas placardisée. "Par contre, tout ce que je raconte dans le livre est vrai de A à Z" m’a-t-elle confirmée. Très volubile, accro de l’écriture depuis toujours "ça doit être médical !", cette quadra, maman de deux enfants, est une fervente adepte de l’autodérision. "On peut faire très sérieusement son travail tout en ne se prenant pas au sérieux. L’humour permet d’avoir un propos politique, de dénoncer, de prendre du recul tout en étant dans le système."

Et le système, Christine connait bien. Depuis sa sortie de l’Institut commercial de Nancy, elle s’est frottée à l’univers anglo-saxon de la vente, évoluant dans le secteur des aliments pour chiens, des céréales pour les jeunes, des couches-culottes pour bébés et incontinents, avant de se faire "chasser" à 32 ans pour rejoindre la direction générale de La Poste. Pendant toutes ces années, elle a observé et noté les travers du monde de l’entreprise pour finalement les révéler dans Thérèse. Et comme si cela ne suffisait pas, Christine met en scène ses chroniques dans des entreprises et des soirées privées. Ces sketchs sont même très prisés par les militaires, parait-il. Oui parce que l'auteure a aussi été auditrice à l’IHEDN, l'institut des hautes études de la défense nationale, et est réserviste de la Marine nationale. Ca créé forcément des liens et peut-être d'autres "quadr’aventures" pour Thérèse alias Christine...

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jeudi 25 septembre 2008

Elles débutent avec elles

apecfemmes

Voilà une opération que je trouve vraiment intéressante. Elle a été lancée en catimini cet été par l’Apec et annoncée officiellement qu'aujourd’hui. Son nom : Elles débutent avec elles. Le principe ? 10 femmes cadres dirigeantes accompagnent pendant un an 10 jeunes diplômées de l’université dans leur entrée dans la vie professionnelle.

Il y a là de jolis binômes comme Julia, 23 ans, diplômée d’un Master Pro Communication Politique et Animation Locales de la Sorbonne, et marrainée par Yseulys Costes, la PDG et fondatrice de 1000mercis, ou encore Naïma, 24 ans, en Master 2 de Droit Social et Gestion des Ressources Humaines à Paris Nanterre soutenue par Eloïse Verde Delisle, directeur des relations sociales et de l’emploi d’IBM.

Les conseils des marraines et les premiers pas des filleules sont relatés dans un blog déjà bien fourni. Chacune y expose ses doutes, ses objectifs, ses impressions, ses avancées en matière de recherche d’emploi ou d’intégration dans l’entreprise. On y échange aussi des pratiques, des expériences.

On ne peut qu’être conquis par ce procédé de mentoring au féminin, qui d’ailleurs enthousiasme aussi les femmes elles-mêmes. Sur près de 1 900 femmes cadres de plus de 30 ans interrogées par l’Apec, 88% seraient prêtes à parrainer une jeune qui fait ses premiers pas professionnels. Solidarité féminine quand tu nous tiens…

EDIT du 25/09 : le lancement officiel de l'opération en vidéo sur le site de l'Apec

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